(203) être d'aucun ufage & fervir d'inftrument à une navigation proprement dite, & on finit par re- marquer que puifque les moyens de diriger ces Machines font inconnus , 8c que MM. de Montgolfier n'en ont donné aucun, l'exergue qui leur attribue la gloire d'avoir rendu l'air navigable, paroît plutôt reffembler à une pro- phétie ou même à une fanfaronade, qu'être l'expreffion jufte ôc modefte de la découverte de ces Meffieurs. 'Cette objeétion raffemble bien des diffi- cultés Sc mérite d'autant plus d'être difcutée dans toutes fes parties, qu'elle paroît atta- quer à la fois & ma fincérité, 8c la gloire de MM. de Mongolfier. Je déclare d'abord que loin d'avoir pré- tendu exagérer dans cette exergue l'impor- tance de la découverte de MM. de Montgolfier, je me reproche au contraire de n'avoir pu en faire affez fentir le mérite; que je fuis in- timement perfuadé que l'invention des Ma- chines aéroflatiques renferme manifeflement celle du moyen qui rend poffible la navigation dans l'air, & que la poffibilité de cette navigation m'a paru être une conféquence fimple, direéte & immédiate de cette découverte. Je déclare de plus, que quoique MM. de Montgolfier n'aient fait part au Public d'aucun