246 TRINITE. 2. Travail à la tâche. Le travail se fait à la tâche, c'est-à-dire que la mesure commune du travail personnel de chaque esclave est de 200 pieds de cannes à planter ou à sarcler, ou à épailler. S'agit-il de dessèchement de terres neuves, la tâche est de 200 pieds de canal, d'une largeur de 12 pouces sur i4 de profondeur. Observons, et cela va sans dire, que tous les apprentis ne sont pas employés à la tâche : ceux qui servent aux travaux dits détournés se rendent à l'ouvrage à 6 heures' du matin, prennent une heure pour déjeuner, et, à 4 heures, quittent le travail. En temps de récolte, les coupeurs de cannes sont taxés à 18 charges de mulets. Le travail de la sucrerie est fixé, terme moyen, à 6 grandes l. La grande est généralement de 45o gallons, et le travail continue jusqu'à ce que les 6 grandes soient converties en sucre. Avant la récolte, les apprentis travaillent toute la semaine, le samedi compris; mais ils sont payés pour cette dernière journée. Le travail pourrait même continuer le dimanche, mais seu- lement de gré à gré. Le prix de la journée varie suivant les quartiers : le maximum est d'une demi-gourde ronde (is 70e), et le minimum, de 3 scheilings ^if 54e). Quelque- fois le maximum a été haussé, mais l'usage n'en a point prévalu. Pas de distinction de prix entre tes apprentis chefs ou subordonnés, hommes ou femmes. Au-dessous de i4 1 Un équipage à sucre se compose de 4 chaudières : la 1", qui est îa plus forte et reçoit le vesou (jus de cannes) sortant du moulin, s'appelle grande; la 2°, propre; la 3°, flambeau, etla 4*, batterie. C'est dans celle-ci que s'achève la cuisson commencée dans les trois antres successivement.