APPRENTISSAGE. 247 ans, point de paye. Les prix ci-dessus s'appliquent aussi bien à la tâche qu'à la journée; seulement, celui dont la tâche fixée est accomplie peut faire, et fait souvent, une se- conde tâche, qui lui est encore payée au même prix. Le travail à la tâche a été institué en 1824. A partir de cette époque, il y a eu accroissement dans les produits. Le travail à la tâche a amélioré le sort des nègres, en ce sens que, la tâche accomplie, le reste de la journée leur appartenant, leur bien-être physique et moral s'en est aug- menté. 3. Veillées. On ne connaît point les veillées à la Trinité. En temps de récolte, on travaille la nuit : le moulin et la sucrerie marchent jusqu'à ce que le nombre de grandes fixé dans le contrat soit fait, c'est-à-dire que tes heures de journées ordinaires peuvent être dépassées sans que l'apprenti puisse s'en plaindre. 4. Fournitures aux nègres. On alloue aux nègres trois livres et demie de morue par semaine (pas de farine), et une mesure de rhum chaque soir (unboujaron). Tous les ans, deux rechanges complets, un chapeau, une marmite en fer-blanc; et, tous les deux ans, une couverture de laine: c'est à peu près ce que fixe la loi. Inutile d'ajouter que ces fournitures s'accroissent plus ou aôins, Selon le degré d'aisance, de générosité ou d'affection du1 propriétaire. Enfin les apprentis ont à leur disposition autant de terre qu'ils peuvent en cultiver.