December 9, 2006

George Bush : le succès en Irak dépend principalement des Irakiens

Le président Bush se déclare d'accord avec la conclusion du Groupe d'étude sur l'Irak selon laquelle l'avènement d'un Irak unifié, démocratique et pacifique dépend principalement des actions des Irakiens.

Le 9 décembre, lors de son allocution hebdomadaire radiodiffusée à la nation, le président Bush a déclaré que le Groupe d'étude sur l'Irak, dirigé par l'ancien secrétaire d'État James Baker et l'ancien parlementaire Lee Hamilton, avait dressé un bilan honnête de la gravité de la situation en Irak et fait des recommandations sensées sur la marche à suivre.

Le Groupe a également mis en garde contre « un retrait précipité » des troupes américaines et confirmé l'objectif stratégique du gouvernement Bush en Irak qui est de voir ce pays se gouverner lui-même, subvenir à ses propres besoins, se défendre et jouir d'un gouvernement représentatif qui maintiendra son intégrité territoriale, vivra en paix avec ses voisins, refusera d'abriter des terroristes et ne brutalisera pas son peuple.

Nous donnons ci-après le texte de l'allocution de M. Bush.
La Maison-Blanche Bureau du secrétaire de presse Le 9 décembre 2006

Discours radiodiffusé du président à la nation

Le président - Bonjour. Cette semaine, j'ai organisé des réunions importantes à la Maison-Blanche au sujet de la situation en Irak.

Lundi, je me suis entretenu dans le Bureau ovale avec l'un des chefs de file chiites les plus influents, Son Éminence Abdel Aziz al-Hakim. Nous avons discuté du désir des Irakiens de voir leur gouvernement d'unité nationale réussir, et de la question de savoir comment les États-Unis pouvaient les aider à atteindre cet objectif.

Jeudi, j'ai pris mon petit-déjeuner en compagnie du Premier ministre britannique Tony Blair. Nous avons évoqué la violence sectaire en Irak et la nécessité de faire face aux extrémistes en Irak et dans l'ensemble de la région. Le Premier ministre l'explique de la façon suivante : « La violence n'est pas (...) un accident, ni le résultat d'une mauvaise planification. Elle est une stratégie délibérée. Elle est le résultat direct de l'association de terroristes étrangers avec des extrémistes internes - al-Qaïda avec les insurgés sunnites, l'Iran avec la milice chiite - dans le but d'alimenter la haine et, ce faisant, de tuer dans l'œuf toute possibilité de démocratie non sectaire. »

Nous avons également discuté du rapport que m'a remis cette semaine le Groupe d'étude sur l'Irak, présidé par l'ancien secrétaire d'État James Baker et l'ancien parlementaire Lee Hamilton. Ce rapport offre un bilan impartial de la gravité de la situation à laquelle nous faisons face en Irak. Il donne également explicitement son aval à l'objectif stratégique que nous nous sommes fixé en Irak : l'avènement d'un Irak capable de se gouverner, de pourvoir à ses besoins et de se défendre.

Le rapport précise : « À notre avis, cette définition implique un Irak doté d'un gouvernement largement représentatif capable de maintenir son intégrité territoriale, de vivre en paix avec ses voisins, de refuser d'abriter des terroristes et de ne pas brutaliser sa population. Étant donné la situation qui prévaut actuellement en Irak, il faudra beaucoup de temps pour atteindre cet objectif et tout dépendra essentiellement des actions des Irakiens. »

Je suis d'accord avec cette évaluation. Je suis également conforté par le fait que le Groupe d'étude s'est clairement exprimé sur les conséquences d'un retrait précipité de l'Irak. Il a en effet conclu qu'un tel retrait entraînerait vraisemblablement une flambée de la violence sectaire et conduirait à « l'impuissance du pouvoir, à l'accroissement de la souffrance humaine, à la déstabilisation régionale et à l'intensification de la menace sur l'économie mondiale. » Les auteurs du rapport ajoutent : « Si nous partons et que l'Irak sombre dans le chaos, les conséquences à long terme finiront par obliger les États-Unis à y retourner. »

Le Groupe d'étude sur l'Irak mesure l'urgence de la situation. Il est également conscient du fait que si le travail qui reste à accomplir ne sera pas facile, le succès en Irak est important, et qu'il est possible. Il a fait plusieurs recommandations sensées sur la façon d'aller de l'avant en Irak. Mon gouvernement est en train d'étudier ce rapport, et nous examinerons sérieusement chaque recommandation. Pendant ce temps, le Pentagone, le département d'État et le Conseil national de sécurité sont en train d'achever leur propre examen de notre stratégie en Irak. J'attends leurs recommandations avec impatience. Alors que je m'apprête à prendre les décisions qui traceront la nouvelle voie à suivre en Irak, je souhaite écouter leurs conseils.

Je remercie les membres du Groupe d'étude sur l'Irak de leur énorme travail et de l'exemple de coopération entre partis qu'ils ont donné. Le groupe a montré que des Américains appartenant à des partis politiques différents pouvaient s'entendre sur un objectif commun en Irak et s'accorder sur les moyens de l'atteindre. Maintenant, nous tous à Washington - démocrates et républicains - avons la responsabilité de nous unir et de trouver un plus grand consensus sur la meilleure façon d'aller de l'avant.

Dans le cadre de cet effort, je me suis entretenu cette semaine avec des chefs de file des deux parties de la Chambre et du Sénat, ainsi qu'avec des membres influents des commissions des services armés, des relations étrangères et du renseignement. Nous avons eu des discussions productives sur notre devoir commun de dépasser les luttes partisanes afin d'assurer le succès de l'Irak. L'avenir de cette région vitale du monde et la sécurité du peuple américain dépendent de la victoire en Irak. Je suis convaincu que nous pouvons surmonter nos divergences politiques et nous unir pour obtenir la victoire. Je ferai ce qu'il faut dans ce but.

Je vous remercie de m'avoir écouté.

(Distributed by the Bureau of International Information Programs, U.S. Department of State.)