November 20, 2006

Les É.-U. se félicitent de l'ouverture du dialogue entre l'Irak et ses voisins

Par David McKeeby Rédacteur de l'USINFO

Washington - La récente offre de l'Iran d'aider le gouvernement irakien à contrer les attaques terroristes et sectaires est bienvenue, si elle signifie que l'Iran a enfin l'intention de stopper ses propres contributions à la violence, a affirmé, le 20 novembre, le porte-parole adjoint du département d'État, M. Tom Casey.

« Il y a eu des déclarations positives du gouvernement iranien exprimant son désir de jouer un rôle positif en Irak, mais ces déclarations n'ont pas été suivies d'action. »

« Nous aimerions tout d'abord voir le gouvernement iranien stopper les actions négatives qu'il a entreprises en Irak », a affirmé M. Casey.

Selon divers rapports de presse, en effet, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a invité ses homologues irakien et syrien, respectivement Jalal Talabani et Bachar al-Assad, à une réunion à Téhéran les 25 et 26 novembre pour discuter des moyens d'améliorer la sécurité régionale.

Le gouvernement iranien a des liens étendus avec les partis politiques d'inspiration chiite en Irak. Nombre de ces chiites, du reste, ont vécu en Iran durant le règne de l'ancien dictateur Saddam Hussein. Les commandants de la coalition ont également souligné que l'Iran était l'une des principales sources d'entraînement et d'équipement pour les milices chiites de l'Irak, ainsi que des composants entrant dans la fabrication des bombes qui demeurent la principale cause des pertes de civils irakiens.

L'invitation de Téhéran arrive au moment où le ministre syrien des affaires étrangères, Walid al-Moallem, est en train de participer à une série de réunions avec de hauts responsables du gouvernement irakien à Bagdad. Il est le plus haut responsable syrien à se rendre en Irak depuis 2003.

La Syrie est quant à elle accusée de fermer les yeux sur le flux continu de militants sunnites qui transitent par son territoire pour aller lutter contre les forces coalisées et irakiennes de sécurité et participer aux attaques sectaires contre la majorité chiite.

« Nous aimerions voir les Syriens prendre des mesures pour devenir un acteur positif en Irak et s'abstenir de toute action susceptible d'alimenter la violence dans ce pays. Et je pense que la chose la plus importante que puissent faire les Syriens, c'est de prendre les mesures nécessaires pour améliorer la situation en Irak », a dit M. Casey.

Les 18 et 19 septembre, ces deux pays comptaient parmi les voisins de l'Irak réunis à Djeddah, en Arabie Saoudite, qui se sont engagés à faire plus pour aider l'Irak à améliorer ses conditions de sécurité. M. Talabani, ainsi que son premier ministre, M. Nouri al-Maliki, ont rencontré plusieurs fois de hauts responsables iraniens et syriens, a précisé M. Casey.

La décision d'accepter l'offre de Téhéran appartient au gouvernement démocratiquement élu de l'Irak, a-t-il ajouté. La presse indique que M. Maliki, qui avait déjà prévu de se rendre à Téhéran, participera aux discussions avec les responsables iraniens et syriens.

Les États-Unis ne comptent pas participer à ces débats, a rappelé M. Casey aux journalistes. L'ambassadeur des États-Unis auprès de l'Irak, M. Zalmay Khalizad, est toutefois autorisé à communiquer avec le gouvernement iranien sur tous les dossiers relatifs à l'Irak.

De plus, les États-Unis s'associent à trente autres pays, dont l'Iran et la Syrie, au sein du Pacte international pour l'Irak, un effort parrainé par l'ONU afin d'aider l'Irak à assurer la sécurité, la bonne gestion des affaires publiques et l'intégration économique régionale.

(Distributed by the Bureau of International Information Programs, U.S. Department of State.)