Guiane. 213 gnes voifine des Rivieres font auffi bleuâtres. Le matin du jour fuivant nous le- vâmes l'ancre Sc primes notre cours à l'Oueft en remontant la Riviere. La terre s'ouvrait à droite Se les bords nous en parurent fort rouges. J'en- voiai du monde avec des Canots pour reconnoitre cette terre. Us nous rapportèrent, que d'auffi loin qu'ils avoient pu l'examiner, 8c du haut des Arbres où ils s'étoient per- chés pour la reconnoître , elle leur avoit paru unie 8c fans aucune hau- teur. Mon vieux Indien frere du Cacique de Toparimaca me dit que c'étoient les Vallées de Sayma. 11 m'affura que ces Vallées s'étendent jufqu'à Cumana ôc aux Carracas ; qu'il y habite quatre peuples difé- rens; les Saymas, les Affaivays, les Wikiris, Sauvages puiffahs , qui bâ- tirent Pedro Hernando de Serpa, lors qu'il traverfa de Cumana à l'Orono- co avec 300. chevaux , pour con- quérir la Guiane. Le quatrième peu- ple eft la Nation des Aroras. Ceux- ci font prefque auffi noirs quelesiVi.- gres. ils font forts Se vigoureux, Se le fervent de flèches empoifonnées. Le