December 3, 2007

Le président Bush lance une initiative économique en faveur des Palestiniens

Par Elizabeth Kelleher Rédactrice de l'USINFO

Washington - Une nouvelle initiative conjointe du gouvernement fédéral et du secteur privé des États-Unis vise à mettre l'accent sur la création d'emplois pour les Palestiniens, a déclaré le président Bush le 3 décembre, à la suite des entretiens israélo-palestiniens d'Annapolis qui ont débouché sur un accord prévoyant des négociations directes entre les deux parties, appuyées par les États-Unis.

M. Bush a souligné la nécessité de ce genre d'initiative dont devraient bénéficier tous les Palestiniens, en particulier les jeunes à la recherche d'un emploi, alors que les parties s'apprêtent à relancer le processus de paix. Il a qualifié de particulièrement intéressant le projet de création de centres pour la jeunesse « où les jeunes Palestiniens pourront recevoir une formation technique spécialisée, apprendre une langue et suivre divers autres programmes qui tous visent à leur montrer qu'ils peuvent espérer des lendemains meilleurs, un avenir où la paix sera possible ».

Plus tôt ce jour-là, la secrétaire d'État, Mme Condoleezza Rice, s'est adressée au Groupe d'études stratégiques sur le Moyen-Orient au sein de l'Institut Aspen, qui est le partenaire sans but lucratif du gouvernement américain dans ce programme de création d'emploi et de stimulation de l'activité économique dans les zones palestiniennes.

Mme Rice a déclaré que toute solution du conflit israélo-palestinien, prévoyant la coexistence pacifique de deux États démocratiques, devait comporter une solide composante économique. Elle s'est notamment référée aux travaux préparatifs accomplis par le premier ministre palestinien, M. Salam Fayyad, et par l'ancien premier ministre britannique, M. Tony Blair, en vue d'organiser à Paris, le 17 décembre, une conférence de donateurs au cours de laquelle la communauté internationale serait invitée à annoncer des contributions en faveur du gouvernement et du peuple palestiniens. Selon la secrétaire d'État, le gouvernement Bush va solliciter du Congrès quelque 400 millions de dollars au titre de l'aide économique aux Palestiniens pour la prochaine année budgétaire.

Face à un taux de chômage qui avoisine 45 % en Cisjordanie et est encore plus élevé à Gaza, Mme Rice a déclaré que le nouveau partenariat visait la création d'emplois dans le cadre d'environ 150 projets commerciaux qu'il serait possible de lancer dans un délai assez court et dont la liste a été communiquée aux pouvoirs publics palestiniens.

Il s'agit tout d'abord de créer rapidement des centres d'appels générateurs d'emplois. Il serait également question de créer des programmes de logement subventionné susceptibles de générer des revenus. Mme Rice a fait l'éloge de ce partenariat, qui sera dirigé par M. Walter Isaacson, président de l'Institut Aspen, et coprésidé par Mme Sandy Weill, l'ancienne directrice de Citigroup, M. Lester Crown, directeur de Material Service Corporation, M. Ziad Asali, président de l'American Task Force on Palestine, et Mme Jean Case, P.D.G. de la Fondation Case.

La secrétaire d'État s'est félicitée du projet de conférence sur le développement commercial qui pourrait avoir lieu à Bethléem au printemps de 2008, avec la participation de la société technologique Intel, de Californie, et de la société virginienne de consultants Booz Allen Hamilton. Une telle conférence pourrait fort bien attirer les hauts représentants de grandes sociétés américaines, ce qui indiquerait au monde entier que les Palestiniens étaient « prêts à faire des affaires ».

Les centres pour la jeunesse palestinienne auxquels M. Bush faisait allusion seront des bâtiments neufs ou rénovés où les jeunes pourront participer aussi à des sports et où des entraîneurs et des administrateurs pourront être formés aux fins de la création de ligues sportives. D'autre part, des entreprises américaines participeront à la création de salles de classe équipées de matériel informatique dont les petits commerces locaux pourraient se servir et où des informaticiens pourraient assurer des cours de formation technique.

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