3l8 DU SYSTÈME PÉNITENTIAIRE. trie des faussaires a donc, pour s'exercer dans ce pays, une matière première qui n'est point la même dans des pays où le commerce est l'attri- but d'une seule classe, et où le nombre des ban- ques est plus restreint. Il y a enfin un dernier obstacle à la compa- raison des crimes commis dans les deux pays; c'est que, dans les cas mêmes où les deux législa- tions punissent un fait comme crime, elles por- tent, pour sa répression, des peines différentes; or, la comparaison des crimes se faisant par celle des peines, il s'ensuit qu'on compare deux résul- tats analogues, obtenus par des bases différentes: ce qui est une nouvelle source d'erreur. S'il est difficile de comparer avec fruit le nom- bre et la nature des crimes commis aux États- Unis et en France, il l'est peut-être encore da- vantage de comparer le chiffre de*/ récidives des criminels, et de trouver dans cette comparaison une preuve du mérite relatif des prisons des deux pays. En général, on ne compte aux États-Unis que la récidive de celui qui revient une seconde fois dans la même prison où il a déjà été détenu (i). (i) In using the term first conviction above we mean as it