3a4 VOYAGES s'avance dans les fleuves, il devient, ou plutôt îî paroît gris, parce que sa transparence est rem- placée par le sable dont il remplit son tube intestinal. Ce poisson très-délicat en friture, ne s'écaille point, et on peut le manger sans redouter ses arêtes. On le prend au tamis de crin placé sur un cadre carré, et assujetti à un long manche, fors du passage des bancs. Celte pêche réussit mieux au flambeau, qu'au jour, où apercevant son ennemi, il cherche à l'éviter en plongeant au fond des eaux ; mais c'est en vain qu'il veut se soustraire aux ruses de l'homme, car il suffit d'agiter l'eau pour en voir remonter à la sur- face une immense quantité. Les nègres qui aiment le poisson faisandé , ne salent point celui-ci, quoiqu'il se corrompe facilement ; ils se contenlent de le faire sécher au soleil, où il contracte une odeur alcalescente qui leur plaît : ils en mettent dans leurs calalous. Le Gobiomore dormeur ( Gobiomorus dor- mitor, de M. de Lacépède, tome iv, page 4i3. ) ( Cephalus palustris, de Plumier.) n'est pas très- commun. On le rencontre presque toujours en repos près des écores, 'où on le prend facilement avec un truble , et à l'épervier. Sa chair n'est pas très-estimée ; mais on le sale.