March 28, 2008

La stratégie de renfort a contribué à relancer la vie politique et économique en Irak

Par Merle Kellerhals Rédacteur

Washington - L'accroissement en 2007 des forces américaines en Irak a aidé les Irakiens à améliorer la sécurité et à relancer la vie politique et économique. Il a également rapproché les États-Unis d'une victoire stratégique contre l'extrémisme et le terrorisme, a déclaré le président Bush lors du discours qu'il a prononcé le 27 mars, dans le Musée national de l'armée de l'air en Ohio.

C'étaient là les grands objectifs du renfort lorsque M. Bush a décidé d'envoyer en Irak 30.000 soldats et marines de plus. Toutefois, depuis décembre 2007, l'armée américaine retire progressivement de ce pays 5 brigades aptes au combat. La possibilité d'une nouvelle réduction des forces deviendra plus claire lorsque le commandant en chef des forces américaines en Irak, le général David Petraeus, soumettra son rapport en avril et qu'il répondra, avec l'ambassadeur des États-Unis, M. Ryan Crocker, aux questions du Congrès.

La réussite du renfort n'a pas seulement dépendu de la puissance militaire, mais aussi de la population irakienne qui aspire à la sécurité, a fait remarquer le président. « Un des grands facteurs de l'amélioration en matière de sécurité, a-t-il indiqué, est la nouvelle coopération de la population irakienne. De simples Irakiens fournissent des renseignements(…) Des gens qui étaient auparavant hostiles à la Coalition ont maintenant changé de camp et se sont joints à nous. »

La stratégie de renfort donne les résultats escomptés, à savoir protéger la population irakienne et consolider les progrès faits par les forces de la Coalition sous la direction des États-Unis. La Coalition a aussi agi en vue de la réalisation du second objectif de cette stratégie : offrir « un espace » pour l'obtention de progrès dans les domaines politique et économique avec le rétablissement de la sécurité.

À cet effet, a dit M. Bush, « nous avons envoyé des spécialistes civils supplémentaires et plus que doublé le nombre des équipes provinciales de reconstruction, en leur donnant pour mission de veiller à ce que les progrès obtenus en matière de sécurité s'accompagnent d'une amélioration de la vie quotidienne de la population ».

Le président a fait état de diverses améliorations dans tout le pays. « À Bagdad, nous avons œuvré de concert avec les forces irakiennes pour diminuer considérablement la violence à caractère sectaire (entre les chiites et les sunnites) et le nombre des tués parmi la population civile. Nous avons brisé l'étau du réseau Al-Qaïda autour de la capitale. Nous avons affaibli l'influence des milices soutenues par l'Iran. »

Le premier ministre irakien, M. Nouri al-Maliki, a pris la bonne décision de s'opposer aux groupements illicites à Bassora, ce qui montre ses qualités de chef et sa volonté d'améliorer la sécurité des Irakiens, a-t-il dit.

Par ailleurs, les Irakiens ont relancé la vie politique. « Ils s'emploient à instaurer une démocratie moderne sur les gravats de trois décennies de tyrannie, dans une partie du monde qui a été jusqu'ici hostile à la liberté. Ils le font alors qu'ils sont aux prises avec l'un des réseaux terroristes les plus violents de l'histoire de l'humanité. »

Le président a fait état d'un projet de loi du gouvernement irakien qui autoriserait des dizaines de milliers de sunnites à recevoir la pension de retraite à laquelle ils avaient droit. « La réconciliation, a-t-il dit, consiste en partie à tendre la main à des groupes qui n'ont pas confiance dans le gouvernement central, et c'est en respectant les engagements pris qu'on crée cette confiance. »

En janvier, une nouvelle loi sur la « débaassification » a été promulguée ; elle autorise les anciens cadres moyens du parti baas de Saddam Hussein à refaire partie de la vie politique et civique du pays, ce qui constitue, selon M. Bush, une autre mesure importante de réconciliation.

En outre, les dirigeants irakiens ont adopté un budget qui prévoit un accroissement des crédits budgétaires destinés à la sécurité, à des projets de reconstruction de la capitale et aux provinces. Ils ont aussi adopté une loi d'amnistie portant sur le statut des nombreux Irakiens qui sont détenus dans des prisons irakiennes.

Enfin, les dirigeants irakiens sont parvenus à un accord sur un projet de loi qui définit les pouvoirs de l'État fédéral et des provinces et prévoit l'organisation d'élections provinciales avant la fin de l'année.

Alors que l'Irak était en proie à la violence entre chiites et sunnites il y a plus d'un an, le pays connaissait aussi de graves difficultés économiques du fait de la baisse des recettes pétrolières et de la fermeture d'entreprises, a dit M. Bush. « Un an plus tard, presque tous les grands indicateurs économiques sont favorables. Depuis l'envoi des renforts, le nombre des créations d'entreprises a augmenté de plus de 9 %, et l'inflation a diminué de plus de 60 points de pourcentage. » Les investissements dans les secteurs de l'énergie et des télécommunications ont augmenté. Le secteur agricole est en voie d'amélioration, la production pétrolière est en hausse et la croissance économique devrait atteindre 7 % cette année.

« Au fur et à mesure que la situation économique se stabilise, le gouvernement irakien agit pour prendre en charge une plus grande partie de ses dépenses. C'est un signe de fierté pour les Irakiens, et c'est un point sur lequel nous insistons », a souligné M. Bush.

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