May 2, 2007

La conférence de Charm el-Cheikh sur l'avenir de l'Irak

Par David Shelby Rédacteur de l'USINFO

Washington - Selon la secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice, l'ensemble du Moyen-Orient a des enjeux importants dans l'avenir de l'Irak, et les voisins de ce pays doivent manifester leur soutien à ses efforts de stabilisation.

Le 1er mai, alors qu'elle était en route pour Charm el-Cheikh (Égypte) où doit se tenir, le 4 mai, la Conférence sur l'avenir de l'Irak, Mme Rice a déclaré aux journalistes : « L'Irak sera au centre du Moyen-Orient, que cette région soit stable ou instable. C'est pourquoi nous devrions aligner nos politiques de façon à contribuer à sa stabilité. »

Elle a reconnu que les pays voisins risquaient de s'inquiéter de la lenteur des progrès vers la réconciliation nationale en Irak, et affirmé que la conférence serait pour eux l'occasion d'exprimer ces inquiétudes. Elle a toutefois ajouté qu'il serait erroné de penser que les Irakiens ne se sont pas déjà attelés à cette tâche. Elle a cité le plan de sécurité pour Bagdad comme preuve du désir du gouvernement irakien de défendre tous les Irakiens.

Elle a ajouté que cette conférence serait également l'occasion pour les voisins de l'Irak de discuter des moyens de soutenir le processus de réconciliation nationale. Dans la mesure où les voisins de l'Irak ont une influence sur les principales factions et personnalités politiques irakiennes, ils peuvent les encourager à renoncer à la violence et à s'engager dans le processus de réconciliation.

La veille de la conférence, des représentants de 60 pays et organisations devaient se réunir à Charm el-Cheikh pour ratifier le Pacte international pour l'Irak. Dans ce document, l'Irak détaille un plan quinquennal pour atteindre l'indépendance financière et l'autosuffisance économique. En contrepartie, la communauté internationale promet de soutenir l'Irak par le truchement d'une aide supplémentaire et d'un allégement de sa dette.

Le vice-ministre américain des finances, Robert Kimmitt, qui était lui aussi en route pour l'Égypte, a déclaré que ce pacte garantissait que « la richesse de l'Irak serait partagée entre tous les segments de la population, que le gouvernement s'engageait à prendre une série de mesures permettant de s'assurer que non seulement il gère ses opérations, mais aussi qu'il fournit les services essentiels à la reconstruction. » Il a ajouté que le Pacte était fondé sur l'unité nationale et non sur les divisions sectaires, et qu'il visait à renforcer les organes centraux de l'État tout en respectant les institutions régionales.

M. Kimmitt a ajouté que ces dernières années, le gouvernement irakien avait invoqué ses obligations au regard d'accords passés avec le Fonds monétaire international pour justifier des changements législatifs difficiles. Le Pacte, a-t-il dit, aidera également à accélérer l'adoption de lois relatives à la réconciliation.

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