May 26, 2006

MM. Bush et Blair réaffirment leur soutien au nouveau gouvernement irakien

Par Stephen Kaufman Correspondant du « Washington File »

Washington - Le président Bush a affirmé que le nouveau gouvernement permanent, démocratiquement élu d'Irak « représente un nouveau départ » pour la nation irakienne ainsi que pour ses relations avec les États-Unis et les autres membres de la communauté internationale.

Lors de la conférence de presse qu'il a tenue le 25 mai à la Maison-Blanche avec le premier ministre britannique, M. Tony Blair, M. Bush a déclaré que les États-Unis et le Royaume-Uni allaient « travailler ensemble à aider à assurer la réussite de cette nouvelle démocratie » et « profiter de ce moment propice pour aider le nouveau gouvernement irakien à renforcer sa jeune démocratie et à vaincre nos ennemis communs ».

Le président a reconnu que la violence meurtrière qui ciblait les forces de la coalition, les membres du gouvernement irakien, le personnel de sécurité et la population civile était un fait « que le monde civilisé a du mal à comprendre » et que la décision de renverser Saddam Hussein était « controversée ».

« Mais si Saddam Hussein était aujourd'hui au pouvoir, son régime serait plus riche, plus dangereux, et constituerait une menace plus lourde pour la région et pour le monde civilisé », a-t-il dit.

M. Bush a ajouté qu'en dépit de la violence, le peuple irakien a démontré lors de plusieurs élections qu'il optait pour la liberté. « Grâce à leur courage, les Irakiens ont maintenant un gouvernement de leur choix, élu dans le cadre de la constitution la plus moderne et la plus démocratique du monde arabe », a-t-il dit.

Le premier ministre britannique, M. Tony Blair, qui s'était récemment entretenu à Bagdad avec le premier ministre irakien, M. Nouri Al-Maliki, et d'autres hauts responsables, a déclaré que le défi irakien « est toujours immense, mais je suis reparti plus certain que jamais que nous devons le relever ».

M. Blair a dit qu'il avait été puissamment inspiré à la vue des différents dirigeants irakiens élus, issus de toutes les communautés religieuses et ethniques du pays, « s'asseyant à la même table (...) et choisissant de former ensemble un gouvernement d'unité nationale, absolument déterminés à diriger leur pays d'une manière nouvelle ».

Si les actes de violence se poursuivent en Irak, ce n'est pas parce que les Irakiens ne croient pas à la démocratie ni ne veulent la liberté, mais parce que les terroristes craignent précisément le contraire, a fait remarquer le premier ministre britannique.

« Si l'idée s'implante dans l'esprit des peuples du monde arabe et musulman que la démocratie leur appartient de droit, à eux autant qu'à nous, où iront les terroristes, que feront-ils, comment recruteront-ils ? Comment pourront-ils dire que l'Amérique est le grand Satan ? Comment pourront-ils prétendre que le but de l'Occident est de les spolier de leur terre, d'anéantir leur religion, de saisir leurs richesses ? Comment pourront-ils le dire ? Ils ne le pourront pas. »

M. Blair a également estimé qu'au cours des mois à venir l'Irak passerait progressivement sous le contrôle des forces de sécurité irakiennes. Contrairement à l'impression qu'on pourrait avoir « que les Irakiens préféreraient nous voir partis d'Irak, que nous cessions d'appuyer le gouvernement irakien ou les forces irakiennes, pas un des dirigeants politiques (de tous bords avec qui il s'est entretenu récemment) ne souhaite notre retrait précipité », a-t-il affirmé.

« Ils veulent tous que nous tenions bon et que nous achevions notre travail. »

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