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The Conference will focus on the critical role science and technology can play in raising sustainable agricultural productivity in developing countries.

En Français

 

Ministerial Conference on Harnessing Science and Technology to Increase Agricultural Productivity in Africa:  West African Perspectives
 
Ouagadougou, Burkina Faso

June 21 – 23, 2004

POLITIQUE DE LA GESTION DE LA TERRE POUR LA PROTECTION DE L’EAU

Conférencier : Issoufou KEITA Président Directeur Général de l’Office du Niger
OUAGADOUGOU 21 au 23 juin 2004

I- Introduction

Le Mali est de loin le pays du Sahel qui dispose du potentiel de ressources terre, eau le plus important. En effet, les potentialités hydroagricoles du Mali sont :

2 200 000 ha de terres aptes à l’irrigation, dont plus de 1 800 000 ha dans la seule vallée du fleuve Niger, le Mali peut être considéré comme le grenier potentiel de l’Afrique de l’Ouest.

Présence des deux plus grands fleuves de l’Afrique de l’ouest avec 70 milliards de m3/an en année moyenne, 30 milliards de m3/an en année très déficitaire et 110 milliards de m3/an en année très humide. Actuellement, seulement 5 milliards de mètres cubes sont prélevés pour les besoins agricoles ;

Existence de Trois principales zones de production halieutique, que sont le Delta Central du Niger, le lac de Sélingué et le lac de Manantali d’une superficie excédant 20 000 km². ce qui confère une productivité halieutique exceptionnelle.

Faisant, suite à la forte pression sur la terre dans les zones irrigables, des aménagements de fortune appelés " Hors-casiers " se sont développés de façon anarchique à un certain moment dans les zones attenantes aux périmètres aménagés. Ces aménagements de fortune ont créé des conditions susceptibles de perturber le bon fonctionnement du réseau hydraulique (consommation abusive d'eau, non respect des règles de l'art pour la réalisation des ouvrages et l’entretien des infrastructures)

. C’est pour lever ces contraintes que le Gouvernement a mis en place un code de l’eau, un code foncier et a adopté en octobre 1999, la stratégie nationale de développement de l’irrigation. Cette stratégie, défini essentiellement les responsabilités et attributions en matière de travaux d’investissement et de gestion des infrastructures hydroagricoles.

L’eau étant un des facteurs essentiels dans le développement de l’agriculture, sa maîtrise est incontestable pour l’atteinte de la sécurité alimentaire durable. L’Office du Niger constitue la zone favorable pour assurer la protection de l’eau.

Avec son potentiel de terre irrigable ( 1 million d’hectares) et ses ressources en eau à partir du barrage de Markala, l’Office du Niger a engager un certain nombre d’actions pour pérenniser ce potentiel.

Il s’agit de :

Gestion des eaux et maintenance des aménagements;

Maîtrise d’ouvrage déléguée pour les études et le contrôle des travaux;

Entretien des infrastructures primaires;

Gérance des terres;

Conseil rural et assistance aux Exploitants agricoles des terres aménagées en approvisionnement en intrants et matériel agricole .

2. La gestion intégrée des ressources naturelles ( terre/ eau ) à l’Office du Niger

L’eau étant un des facteurs essentiels dans le développement de l’agriculture sa maîtrise est incontestable pour l’atteinte de la sécurité alimentaire durable.

Avec son potentiel de terre irrigable ( 1 million d’hectares) et ses ressources en eau à partir du barrage de Markala, l’Office du Niger a engager un certain nombre d’actions pour pérenniser ce joyau . Toutes ses actions concurrent à la protection du capital « sol » et « eau »

L'adéquation des pratiques paysannes et la politiques environnementales constitue un défi permanent à relever au niveau de l’office du Niger.

2.1 Les ressources disponibles en eau et en terres

A l’Office du Niger, la terre et l’eau ne font pas défaut. Le potentiel irrigable est estimé à près d’un million d’hectares. L’irrigation est par gravité c’est à dire qu’aucune dépenses en énergie n’est nécessaire pour apporter la quantité d’eau requise à la parcelle.

En pleine crue , le débit moyen du fleuve au droit du barrage de Markala est de 3 971m3/s . Les prélèvements moyens maximum à Markala varient entre 124 et 127m3/s respectivement pendant les mois de septembre et octobre avec des pics de 200m3/s ce qui correspond respectivement à 3% et 4% des débits du fleuve.

2.2 Minimiser les risques de salinisation :

Les études récentes indiquent que la nappe phréatique est remonté de 20m en 50 ans, elle affleure actuellement le sol provoquant des phénomènes d’alcalisation progressive des sols.

C’est pourquoi des actions d’envergures sont menées pour améliorer le système de drainage avec l’option de l’irrigation des parcelles sans drainage.

Le choix des spéculations moins consommatrices d’eau et le respect des zones de culture sont des aspects prises en compte dans la planification stratégique de mise en valeur agricole des terres aménagées.

2.3 Amélioration de la qualité de l’eau

L’Office du Niger inscrit dans ses programmes des activités relatives à la collecte des information sur la qualité des eaux de surface et souterraine.

Des actions de sensibilisation/formation à partir de champs écoles sur la « Gestion Intégrée des Déprédateurs » permettent aux exploitants agricoles de limiter l’utilisation des pesticides dans les parcelles avec une utilisation rationnelle de l’eau d’irrigation. Pour éviter de souiller l’eau ( source de vie) des séances de formations sont données dans les champs écoles pour la non utilisation des produits chimiques ou autres pratiques non conformes aux exigences de protection de l’environnement.

2.4 Aménagement des terres

Dans le Cadre de la Stratégie de Lutte Contre la Pauvreté ( CSLP) le Gouvernement du Mali a privilégié la maîtrise de l’eau en vue d’un développement ordonné de l’agriculture.

Cette stratégie au niveau de l’Office du Niger dans les travaux de réhabilitation des aménagements existants, et d’extension de nouvelles surfaces a obéit aux principes ci après :

la réhabilitation physique des aménagements ;

la mise en œuvre des mesures d’accompagnement tel que le renforcement des capacités de l’encadrement technique et des exploitants en matière de gestion de l’eau, d’entretien du réseau, de gestion agricole de l’exploitation (vulgarisation de technique agricole, formation sur la gestion de l’exploitation etc)

responsabilisation des exploitants par le transfert soutenus des activités de commercialisation, de battage, de labour, d’approvisionnement en intrant agricole., d’entretien et de gestion de l’eau sur le tertiaire et à la parcelle A cet effet, ils ont été organisés en association villageoise, en ton villageois et en groupement d’intérêt économique

Libéralisation de la commercialisation du riz par la suppression de la police économique

Adoption d’un certain nombre de réformes institutionnelles au nombre desquels l’on peut citer  (i) la loi de création de l’Office du Niger et le recentrage de ses missions au tour des missions de gestion des eaux et la maintenance des aménagements ; de maîtrise d’ouvrage déléguée pour les études et le contrôle des travaux ; de gérance des terres ; de conseil rural et d’assistance aux exploitants des terres aménagées en approvisionnement en intrants et matériels agricoles ; toutes les autres missions ont été transférées aux exploitants et au secteur privé ; (ii) la signature du décret de gérance des terres de l’Office du Niger, (iii) la mise en place d’une procédure de contrat plan triennale entre l’Etat, les Exploitants et l’Office du Niger , (iv) les réformes en matière d’organisation du monde paysan, (v) l’adoption de la stratégie nationale de développement de l’irrigation, (vi) l’adoption du code de l’eau

L’impact de l’irrigation sur la protection de l’environnement se traduit par une gestion rationnelle de l’espace avec l’adoption de techniques et technologies. La production et la productivité sont atteintes sans gaspillage d’eau et sur des superficies raisonnées, contrairement à la culture extensive dans les zones exondées.

2.5 Gestion paritaire du foncier et des infrastructures hydraulique

L’Office du Niger exécute l’entretien des réseaux primaire et secondaire avec la participation des exploitants membres du comité paritaire de gestion du fonds d'entretien du réseau secondaire (CPGFERS)

En effet le comité paritaire est une instance sous la présidence du Directeur de zone, composée, à nombre égal, d’agents de l’Office du Niger et de représentants des exploitants. Il arrête annuellement le budget-programme d’entretien du réseau et participe à la réception des travaux réalisés par les entrepreneurs.

L’entretien du réseau tertiaire relève des exploitants ; cependant, ils ne l’exécutent que timidement. C’est pourquoi l’Office du Niger tente de les regrouper au sein d’associations dénommées « Organisation des Exploitants pour l’Entretien du Réseau Tertiaire (OERT) »

L’OERT est un cadre d’échange qui permet aux exploitants membres de réfléchir ensemble et de mettre en commun leurs efforts pour exécuter correctement l’entretien de leurs réseaux tertiaires. Pour ce faire, ils peuvent choisir :

d’instaurer une redevance tertiaire gérée par l’OERT afin de faire exécuter cet entretien par des prestataires ;

de s’investir physiquement chacun au droit de sa parcelle pour exécuter l’entretien.

Quant au comité paritaire de gestion des terres, il est chargé de :

recevoir et examiner les dossiers relatifs aux demandes d’attribution ou de réallocation des terres de culture ou d’habitation déposées auprès de l’Office du Niger ou des autorités du village ;

examiner les propositions d’éviction des exploitants défaillants émanant des structures techniques compétentes ;

recevoir les réclamations présentées par les exploitants vis à vis de l’Office du Niger dans le cadre de ses prestations de services et les ampliations de mise en demeure de l’Office du Niger contre les exploitants ;

assurer la médiation entre les exploitants et l’office du Niger dans le cadre de la recherche de solutions aux éventuels différends.

3 Conclusion :

Conformément aux dispositions de l’article 19 du Décret N°96-188/P-RM du 1er Juillet 1996 portant organisation de la gérance des terres affectées à l’Office du Niger, l’exploitation des terres en gérance se fait à travers l’un des modes de tenure suivants :

le contrat annuel d’exploitation ;

le permis d’exploitation agricole ;

le bail ordinaire ;

le bail emphytéotique ;

le bail d’habitation.

L’organisation mise en place pour assurer une bonne gestion de l’eau sur ces terres comprend :

Le chef d’exploitation au niveau de la parcelle ;

Le chef d’arroseur regroupant un certain nombre d’exploitants agricoles ;

L’aigadier  qui contrôle la distribution de l’eau au niveau des partiteurs ;;

Le chef de casier  planifie les irrigations au niveau des aigadiers;

Le chef de service gestion de l’eau chargé de la coordination au niveau d’une zone de production..

 

      

    

 

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Last modified: Tuesday, February 22, 2005