iGo VOYAGES plus moelleuse ; la femelle les allaita assez long- tems. On nourrissoit la mère avec des patates, bananes et autres fruits (i). Lorsqu'on le chasse avec des chiens, l'agouti bondit ainsi que le lapin, et saute les sentiers plutôt que de les traverser ; c'est pourquoi les nègres, peu exercés à tirer à la course, le sifflent pour le faire arrêter. 11 s'assied alors, et le chasseur profite de cet instant de repos pour lui envoyer son coup de fusil. On chasse encore l'agouti à l'affût, et on lui tend divers pièges ; car sa chair étoit tellement recherchée des anciens colons, qu'il n'en reste pas même de quoi perpétuer l'espèce. L'agouti se pratique, à l'exemple du lapin, uri terrier, mais qui a une seule issue ; c'est là qu'il se retire une partie du jour pour y dormir, et éviter la trop grande chaleur. (i) Les deux petits de sa portée se privèrent aisé- ment 5 mais, libres de leurs actions, ils disparurent un jour sans qu'on ait pu découvrir le lieu de leur nouvelle retraite. Comme, non loin de la grande case, étoit situé, à portée de l'eau de l'Ester, un très-beau verger, on a lieu de présumer que l'appât de ces fruits les y auront attirés, mais qu'ils auront fait la trop funeste rencontre d'un caïman, ou plutôt d'un ennemi rai- sonnable et bipède, d'un nègre probablement qui se les sera appropriés. Sa