18 L'EXPEDITION DE < LA JEANNETTE >. santes creatures nageaient avec vivacited la surface des flots et offraient un spectacle si gracieux que je serais reste des heures entiere a les considerer. Mais nous commenQcmes alors a apercevoir des pingouins, des guillemots, de jolies mouettes tachet6es et quelque bourguemestres; toutefois ces derniers 6taient extr6mement d6fiants. Enfin nous voyions aussi de superbes goelands ivoire. Parmi les individus de cette espece, les uns avaient leur plumage d'adulte, tandis que d'autres portaient encore leur premiere livree. Ces derniers, avec leurs taches noires sur un fond blanc, etaient vraiment jolis, tandis que le blanc pur du plumage des adultes, contractant avec la couleur noire de charbon de leurs pieds et de leurs jambes, offrait un coup d'ceil ravissant. Nous rencontrames frequemment cette espece par la suite, et toujours elle se montra tres familiere. )) ( Le 6 septembre, le capitaine, continue le lieutenant Danenhower, supposant, que nous avions devant nous le canal d'eau libre qui separe la banquise de Sibdrie de celle du nord de l'Amerique. ordonna de marcher en avant. Nous rencontrames alors de la nouvelle glace a travers laquelle le navire s'ouvrit un passage de vive force. Nous Btions affreusement secoues, mais sans cependant 6prouver la moindre avarie; a la veritd la Jeannette supportait parfaitement le choc. Mais vers quatre heures du soir, il nous fut impossible d'avancer d'un pouce. Alors nous couvrimes nos feux, et apres avoir amarre le navire avec ses ancres de glace, nous restames dans cette position. La ntlit fut extremement froide, et le lendemain ma-