September 21, 2005

La Syrie accusée de ne pas endiguer l'afflux de terroristes en Irak

Par Judy Aita Correspondante du « Washington File »

Nations unies (New York) - Les représentants des États-Unis et de l'Irak à l'ONU ont reproché à la Syrie, le 21 septembre, d'être la principale source des terroristes qui pénétraient en Irak.

Le représentant de l'Irak, M. Hoshyar Zebari, a déclaré au Conseil de sécurité : « Nous sommes persuadés que la Syrie manque de volonté politique par rapport à ses engagements envers l'Irak. Malheureusement, la plupart des combattants étrangers et des terroristes s'infiltrent en Irak à partir de la Syrie, et le gouvernement syrien n'a donné aucune preuve sérieuse qu'il coopérait à enrayer leur transit. »

« Nous renouvelons notre appel à nos voisins pour qu'ils resserrent leur vigilance aux frontières, répriment vigoureusement la propagande de haine et prennent des mesures bien visibles pour stopper la vague de terreur. L'alternative à la paix, c'est l'effusion de sang, c'est la violence incessante de la part d'un ennemi enhardi qui bénéficie d'une base bien établie à partir de laquelle il peut exporter sa campagne meurtrière. »

M. Zebari a dit que les autorités irakiennes s'attendaient à ce que les terroristes « redoublent d'efforts pour causer des tensions civiles et empêcher que se réalise l'unité nationale » d'ici au référendum national sur le projet de constitution prévu pour le 15 octobre.

De son côté, la représentante des États-Unis, Mme Anne Patterson, a déclaré dans son rapport fait au Conseil de sécurité au nom des 30 pays qui composent la force multinationale en Irak, que la Syrie devait faire davantage afin d'empêcher des terroristes étrangers de pénétrer en Irak.

« Les membres de la communauté internationale, et notamment les voisins de l'Irak, en particulier la Syrie, doivent faire plus afin d'arrêter les terroristes étrangers qui cherchent à pénétrer en Irak pour y retarder les efforts de stabilisation et de sécurisation. »

M. Zebari a fait observer : « Les violations les plus graves qui se produisent en Irak aujourd'hui sont les atrocités insensées que nous infligent les terroristes. Nous subissons les affres de l'assassinat de milliers des nôtres aux mains d'extrémistes étrangers ou de brutes de l'ancien régime qui ont, à leur grand dam, perdu la mainmise sur les richesses de l'Irak. »

« Ils n'ont qu'un message nihiliste, mais aucun programme pour l'Irak ou la région si ce n'est d'empêcher les idéaux démocratiques d'y prendre racine en perpétuant un cycle mortel de violence et de terreur », a déclaré le représentant de l'Irak.

Selon Mme Patterson, les forces irakiennes de sécurité, en association avec la force multinationale, ont pris la direction de plus en plus d'opérations de grande envergure pour lutter contre l'insurrection et isoler et neutraliser les extrémistes de l'ancien régime et les terroristes étrangers.

Des forces spéciales aux frontières, composées de plus de 17.000 soldats entraînés et équipés, ont été affectées à 36 bataillons déployés dans 258 forts frontaliers en Irak, a-t-elle indiqué. Pour enrayer l'afflux de combattants étrangers, leur priorité est de sécuriser la frontière avec la Syrie.

Soulignant que l'Irak allait traverser une « phase critique » au cours des trois prochains mois, M. Zebari a demandé aux Nations unies d'accroître leur implication matérielle, de fournir davantage de personnel et d'adopter « un rôle plus énergique et plus visible » s'agissant de l'aide à apporter au référendum prévu pour octobre et aux élections générales prévues pour décembre.

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