au comité colonial d'avoir affirmé que ces accu- sations n'étoient pas appuyées d'une seule pièce justificative. Que fait cependant M. Brissot pour prouver qu'il n'a pas calomnié l'assemblée colo- niale ? Comment justifie-t-il ses gratuites inculpa- tions contre tous les fonctionnaires publics de Saint-Domingue ? Qu'oppose-t-il à la dénégation formelle du Comité ?.....On s'attend à le voir produire en foule des pièces authentiques , des preuves victorieuses......On pense qu'il va dé- montrer jusqu'à l'évidence, qu'il ne s'est pas lé- gèrement revêtu du caractère d'accusateur...... Erreur Î...M, Brissot ne produit rien,ne prouve rien , absolument rien : seulement, il paroît sur- pris qu'on ne l'ait pas cru sur sa parole. J'ai cependant, dit-il un peu plus loin, cité une foule de faits à l'appui de ma dénonciation ! Mais, ces faits, sur quoi sont ils appuyés? ...Encore sur l'assertion de M. Brissot ! et c'est toujours sur cette base que M. Brissot établit son projet de décret d'accusation contre deux cents magistrats qui ont été investis de leur autorité par le vœu et la confiance de la colonie !.....N'est-ce pas abuser du droit nécessaire qu'ont les représentans de la Nation d'émettre librement leur opinion , que de hasarder aussi légèrement des accusations de crime capital ? Je pourrais me dispenser de rappeler à M. B-éplique à J. P. Brissot. A &