( i88 ) habitation pour les arrosages, il serait facile d'é- tablir une pompe à feu qui serait entretenue par un filet de cette eau et par le feu qu'alimente- rait la bagasse (i), ou le charbon de terre qu'ap- portent les Nantais qui viènent sur leur lest. D'ailleurs, il v a des mines de ce charbon à Saint-Domingue. Les animaux sont nourris avec le pampre ou la tête de la canne. Le bâton passe au moulin ; desséché, il fait la bagasse, avec laquelle on chauffe les chaudières ; le feu en est plus vio- lent que celui du charbon de terre. La paille qui entoure la canne, sert quelquefois à chauf- fer, quand On ne la brûle pas sur la place. C'est une mauvaise méthode. Avec la charrue on peut enterrer cette paille, surtout dans les sa- linages,. Si la canne ne procurait pas le chauffage et le fourrage, il faudrait abandonner la culture du sucre ; car à peine trouve-t-on sur une sucrerie, du bois pour la cuisine ; on n'y connaît point le charbon; on abat les arbres et on ne replante jamais. On n'a de fourrage, que les têtes de cannes et le bois-patate. La moitié de l'année, (i) La bagasse est le roseau passé au moulin.