April 16, 2008

Bush conseille vivement une politique sur les changements climatiques basée sur la technologie

Washington - Le président Bush est en faveur d'une politique basée sur la technologie pour ralentir les émissions de gaz à effet de serre qui contribuent au réchauffement de la planète. Ses remarques ont été faites à la veille de la « Réunion des grandes économies » à Paris du 18 au 20 avril où 16 nations leaders discuteront des solutions aux changements climatiques. Les réunions ont été organisées par Bush en septembre 2007 pour stimuler la coopération internationale.

"Aujourd'hui, j'annonce un nouvel objectif national: arrêter la croissance des émissions de gaz à effet de serre des États-Unis en 2025", a t-il dit.

Bush a cité une récente législation fédérale qui requiert un niveau d'économie de carburant pour les voitures de 14,7 kilomètres par litre (35 miles par gallon) d'ici 2020 et nécessite une augmentation substantielle de la production des carburants renouvelables d'ici à 2022. "Cela devrait inciter à passer à une nouvelle génération de carburants comme l'éthanol cellulosique qui diminueront les préoccupations concernant les prix des produits alimentaires et l'environnement", a t-il dit.

Le président a reconnu la nécessité d'agir plus rapidement afin de "ralentir la croissance de gaz à effet de serre en provenance du secteur de l'énergie" par le développement des nouvelles technologies et des investissements dans le secteur de l'énergie verte. Il s'est opposé à "l'abandon de l'énergie nucléaire et des énormes réserves de charbon de notre nation." Au contraire, il veut « promouvoir davantage l’énergie nucléaire exempte d’émission et encourager les investissements nécessaires pour produire de l'électricité à partir du charbon sans émissions de gaz carbonique dans l'atmosphère."

D’autres nouveaux objectifs comprennent l'amélioration du rendement énergétique de l'éclairage, des appareils électriques et des bâtiments, ainsi qu’une utilisation plus courante des sources d'énergie renouvelables pour la production d'électricité. Ces mesures «permettront d'empêcher l’émission de milliards de tonnes de gaz à effet de serre dans l'atmosphère", a t-il dit.

Bush a dit que la commercialisation et l'utilisation de technologies à faible émission devraient être plus compétitives. Des mesures incitatives de longue durée devraient être mises en place pour «rendre les sources d'énergie à faible émission moins coûteuses par rapport aux sources d'énergie à émission plus élevé."

La sécurité économique et énergétique américaine, a t-il dit, seraient protégées et les émissions de gaz à effet de serre nocives seraient simultanément réduites tout en fortifiant les développements technologiques et les investissement dans l’économie verte. «La bonne manière consiste à fixer des objectifs réalistes de réduction des émissions compatibles avec les progrès de la technologie, tout en augmentant notre sécurité énergétique et en nous assurant que notre économie puisse continuer à prospérer et à croître", a t-il dit et il a ajouté qu'il est possible de «ralentir, arrêter et finalement inverser la croissance des émissions de gaz à effet de serre tant que la technologie continue de se développer. "

Commentant la «mauvaise approche" du protocole de Kyoto, qui viendra à expiration en 2012, il a appelé à la coopération internationale dans la formulation de nouvelles politiques pour relever le défi du changement climatique », pour un nouveau processus qui réunisse les pays responsables de la plupart des émissions mondiales."

Le protocole de Kyoto est un amendement à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Les pays qui ont ratifié ce protocole se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz carbonique et de 5 autres gaz à effet de serre ou à participer à l'échange de droits d'émission s'ils maintiennent ou augmentent ces émissions qui sont liées au réchauffement de la planète. Il a été négocié à Kyoto, au Japon, en décembre 1997 et entré en vigueur le 16 février 2005. Les États-Unis ne sont pas signataires du protocole de Kyoto, de même que des pays en voie de développement comme la Chine et l'Inde.

"La Chine et l'Inde connaissent une croissance économique rapide, ce qui est positif pour leur population et pour le monde. Mais cela signifie aussi qu'elles émettent de plus grandes quantités de gaz à effet de serre, ce qui a des conséquences pour l'ensemble du climat mondial ", a dit Bush.

En réponse, le vice-président du Fonds mondial pour la nature (WWF) et membre du Groupe d'experts intergouvernementaux des Nations unies sur les changements climatiques, Richard Moss, a trouvé le plan de Bush «irréaliste» et «trop peu, trop tard» dans une déclaration publiée le 16 avril sur le site web du WWF.

«Enrayer la croissance des émissions d'ici à 2025 est tout à fait inadéquat", a t-il dit. «Bien que personne ne connaisse exactement le bon taux d’émission, il est très clair que d'ici 2020 les émissions doivent être en forte baisse," a dit Moss.

Il a ajouté qu'il est temps de "se concentrer sur le prochain occupant de la Maison Blanche. Nous avons besoin de savoir de quelle façon chacun des candidats ferait face à la menace des changements climatiques. Le monde compte sur leur leadership. "

Les États-Unis tentent d’atteindre avec d'autres nations une solution mutuellement acceptable visant à remplacer le protocole de Kyoto au sein de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques d'ici la fin de 2009.

"Nous tentons de parvenir à un accord sur le climat avec la participation de toutes les principales économies, sans que personne ne soit exonéré" a dit Bush.

Une transcription des remarques du président est disponible sur America.gov.

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