— VII — septième siècle fut celle de 1616, dans laquelle figuré d'une manière si brillante le nom du vieux navigateur William Baffin. La Discovery, barque de trente-cinq tonnes, fut équipée par les soins de sir Thomas Smith, sir Dudley, Digges, John Wolstenholme et. autres, puis placée sous les ordres de Robert Byiot, avec Baffin comme pilote. La Discovery, partie de Gravesend en mars, entrait, le 1er juillet, dans les eaux polaires de la baie de Baffin, faisait le tour de l'immense nappe d'eau à laquelle on a donné ce nom, et remontait jus- qu'à l'entrée du détroit de Smith par 78° nord, latitude très élevée pour ces temps. Comme l'observe Markam, « c'est juste deux cents ans plus tard que, marchant sur les traces de la Discovery, un navire pénétra de nou- veau dans la mer polaire. » Selon tonte probabilité, il faut attribuerle peu d'empressemenl des explorateurs à suivre Baffin, à la croyance que les détroits de Smith et de Lancastre, n'étaient que de simples golfes ne per- mettant pas.de s'avancer plus loin vers le nord-ouest. Ardente émule de l'Angleterre, la Hollande n'atten- dit pas la fin du seizième siècle pour s'aventurer dans les plaines glacées des mers polaires. A l'instigation du célèbre cosmographe Peter Planeins, à qui nous devons la théorie originale « de la mer polaire libre », les marchands d'Amsterdam équipèrent, en 1594, un petit vaisseau de cent tonnes, Mercurius, qu'ils pla- cèrent sous les ordres de William Barentz. Le 14 juin, Barentz quittait le Texel ; le 4 juillet, il se trouvait en vue de la Nouvelle-Zemble, puis, con- tournant le cap Nassau, atteignait le commencement des glaces. Plus tard, le 11 août, par 70° 45' de lati-