livre premier! if Matelots qui ne connoiffoient pas bien l'en- trée du port,portoient la prouë de ce cqfté-ià. Mais auffi-toft que ce Cavalier reconnut que c'eftoit un vaiffeau amy il retourne leur crier à ifiribor *, Se mettanr pied à terre, il court, . * a gaud* & leur foit ligne de paffer à l'autre bord, ou qu'ils s'alloient perdre. L'Arrirral qui enten- dit la penfée de cet homme , reprit auffi-toft •àgauche. Toutefois quelle diligence qu'il fift il donna contre un écuëil. Si bien que-les Mate- lots qui croyoient que le vaiffeau fuft entre- ouvert , eurent recours à la pompe; mais au lieu d'eau ils tirefent du vin-, du vinaigre-, de l'huile Se du miel; parce que plufieurs ton- neaux qui en eftoient pleinsen furent rompus. Cet accident redoubla tellement leur crainte, que perdant prefque ¦ toute efperance de fè ' tiferde peril ,"ils mirent la chaloupe en mer, où entra la "femme du General avec les filles , de fa fuite :, Si quelques jeunes hommes qui furent les premiers à s'enfuir.. Soto fe poflè- da fortbien en cette occafion. Car malgré les prières de fes gens, il demeura ferme dans le navire , il-encouragea par fon exemple les uns à travailler ; -Se, retint les autres. U donna ordre- enfin-à tout ,-Se fit décendreau. fond du navire, où on trouva qu'il n'y avoit rien de rompu que les tonneaux. L'armc-e en reffentit beaucoup de joye, Se il n'y eut qufl C BÉ