I7l D'UN NATURALISTE. chacun un à demi-portée, et nous les tuâmes trop tôt pour notre plaisir et la réputation de notre meute. Que dis-je, pour leur honneur? Et nous eussions dû nous en tenir là, puisqu'ils perdirent en un instant les traces d'un gros de compagnie, que je ne pus revoir depuis cette époque, quoi- qu'ayant fait beaucoup de nouvelles tentatives, sans chiens, il est vrai, qui nous devenoient inu- tiles ; mais en nous tenant à l'affût, à la portée de champs qu'ils endommageoient. Comme je n'ai jamais chassé en règle le cochon marron , j'emprunterai la plume du constant observateur M. Moreau-de-St.-Méry, qui a bien voulu, depuis cette rédaction, me proposer un échange autant honorable pour moi qu'il est avantageux, celui enfin de nos ouvrages respectifs. Voici ce qu'en dit cet auteur juste- ment estimé : « Le tems de la chasse du cochon » marron dans la partie espagnole de Saint- i) Domingue, est celui où une espèce de palmiste 3) donne ses graines qui sont en grappes, et )) dont l'animal est extrêmement friand. Un 3) Espagnol, s'il est seul, va armé d'une lance, 3) d'une machette et d'un couteau, dans les parties 3) du bois qui contiennent les palmistes, avec 3) quelques chiens qui, en voyant le cochon 3) marron, se réunissent autour de lui, et l'oc- 3) cupent en aboyant, jusqu'à ce que le chasseur