January 20, 2006

M. Cheney exclut la possibilité d'une trêve avec Al-Qaïda et Oussama ben Laden

Par Rebecca Ford Mitchell Rédactrice du « Washington File »

Washington - Le gouvernement Bush rejette l'offre présumée de trêve qu'aurait faite Oussama ben Laden dans un enregistrement audio diffusé le 19 janvier par le réseau de télévision de langue arabe Al-Jazira.

« Nous ne négocions pas avec les terroristes », a déclaré le vice-président des États-Unis, M. Richard Cheney, lors d'un entretien accordé le même jour à la chaîne de télévision américaine Fox.

« Ils ont frappé non seulement ici aux États-Unis, mais partout dans le monde, à Madrid, à Casablanca, à Istanbul, à Bali et à Djakarta. Ce n'est pas la marque d'une organisation disposée à s'asseoir pour signer une trêve. Je pense, moi, qu'il faut la détruire », a affirmé M. Cheney.

Du fait que c'est la première fois que ben Laden se manifeste depuis plus d'un an, il faut de toute façon déterminer la date à laquelle cet enregistrement a été fait et s'assurer même qu'il ne s'agit pas d'un montage de vieux enregistrements.

La bande contient des menaces de nouveaux actes de violence contre les États-Unis. Le vice-président s'est dit persuadé que les problèmes posés par Al-Qaïda ne disparaîtraient pas même si ben Laden était éliminé.

« Nous avons de nombreuses preuves de complots incessants contre les États-Unis, a-t-il dit. Nous continuons de prendre des mesures énergiques contre Al-Qaïda, avec un succès considérable, je pense. Mais je pense aussi qu'il ne faut pas croire que la menace s'en ira de sitôt. »

Ces mesures ont notamment permis de prévenir de nouveaux incidents terroristes aux États-Unis depuis les attentats du 11 septembre 2001 à New York et à Washington.

« Il est évidemment impossible de promettre qu'il ne se passera rien à l'avenir (...) Mais le fait est que nous avons très bien réussi à perturber les activités de l'ennemi, à déjouer des complots et à capture ou tuer des membres d'Al-Qaïda. »

Néanmoins, il ne faut pas que les gens relâchent leur vigilance en pensant que le danger terroriste est passé, a ajouté M. Cheney.

Par ailleurs, lors d'un entretien accordé le 19 janvier à la chaîne CNBC, le vice-président a déclaré que les États-Unis continuaient d'employer des moyens diplomatiques pour mettre fin aux ambitions nucléaires de l'Iran et il s'est inquiété des déclarations « outrageantes » de l'actuel président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, réclamant notamment la destruction d'Israël. Il a critiqué le système politique en place en Iran qui a permis l'élection de M. Ahmadinejad, système selon lequel personne ne peut briguer de poste national dans ce pays sans l'autorisation de chefs religieux non élus qui sont de « solides partisans » de groupes terroristes tels que le Hezbollah.

« Un des aspects plus positifs de la situation en Iran est l'existence de toute une génération de jeunes qui s'intéressent à l'Occident (...) à qui la théocratie au pouvoir en Iran déplaît et qui voudraient assister à un changement au sein de leur propre gouvernement », a fait observer M. Cheney, soulignant que les États-Unis et d'autres pays étaient favorables à un mouvement en faveur d'une vraie démocratie en Iran.

L'actuel gouvernement iranien « a intérêt à changer de politique s'il veut qu'on le traite comme un membre à part entière de la communauté internationale », a-t-il déclaré.

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