DV SIEVR DE CHAMPLAIN. s'en déclarer, Se ce qui l'en auoit empefché, cftoit la crainte qu'il auoit qu'ils ne le poignardaient. Apres qu'Antoine Natel euft fait promettre audit pilotte de ne rien déclarer de ce qu'il diroitjd autant que (î fes compagnons le defcouuroiêtv ilsleferoient mourir.Le pilotte l'affeura de toutes chofes,& qu'il luy declaraft le fait de i'entrepnnfe qu'ils delîroient faire:ce que Natel fit tout au long: lequel pilotte luy dift,Mon amy vous auez biéfait de defcouurir vn defïin fi pernicieux, Ô£ montrez que vous elïes homme de bien, ô£ conduit du S. Eiprir. mais ces chofesne peuuent palier fans que le fieur deChamplain le feache pour y remédier, &C vous promets de faire tant enuers luy, qu'il vous pardonnera &; à d'autres : &C de ce pas,dit le pilotte, ie le vays trouuer fans faire femblant de rien, &C vous, allez faire voftre befoigne, ô£ entendez toufiours ce qu'ils diront,^ ne vous fouciez du relie. Aufïitoft le pilotte me vint trouueren vn iardin que ie faifois accommoder, & me dit qu'il deiîroit parler à moyen lieu fecret,oùil n'y euft que nous deux.le luy dis que ie le vou-lois bien .Nous allafmes dans le bois, où il me conta toute l'affaire* le luy demanday qm luy auoit dit. 11 me pria de pardonner à celuy qui Zij I M, 1 ; fi" i i." , I ¦ !' \\ A I 'J B" M Jl