— 164 — moment. Ce sont, d'une part, les départements de Michoacan et de Tancitaro; de l'autre, les départements de Tuxpan, de Tu- lancingo et le district de Zacatlan (département de Tlaxcala). Je dois vous faire part, à ce sujet, que plusieurs membres de mon ministère m'invitent à déclarer l'état de siège dans tout l'empire. Ils prétendent que le seul moyen d'arriver à la pacifi- cation du pays, et même d'obtenir de l'ordre dans l'administra- tion et dans les finances, c'est de mettre le pouvoir entre les mains des commandants supérieurs militaires qu'on choisirait, partout où ce serait possible, parmi les officiers français. Cette mesure ne peut avoir son effet légal que si les départements sont déclarés en état de siège. La question est très importante : elle touche aux plus sérieux intérêts, et je n'ai pas voulu prendre de décision avant de con- naître votre opinion. Vous venez de parcourir une grande partie de l'empire ; vous avez vu de très près la situation dans laquelle se trouvent les divers départements, et, mieux que personne, vous êtes en mesure de m'éclairer de vos lumières et des obser- vations que vous avez faites par vous-même. Il me serait donc agréable de savoir si vous croyez nécessaire de déclarer l'état de siège dans tout l'empire, s'il convient par- ticulièrement de le déclarer dans certains départements et quels seraient ces départements; enfin, si vous êtes disposé à me dé- signer les officiers français qui pourraient être nommés com- mandants supérieurs dans les départements mis en état de siège. Je ne doute pas que vous ne consentiez à venir encore, dans cette circonstance, en aide à mon gouvernement. Votre très affectionné, Maximilien. Le maréchal, à qui on a prêté si complaisammentdes rêves d'ambition personnelle, que pouvait certes favoriser l'offre