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Q & R Àpres Discours devant L'Économic Club de Toronto

Le 25 mars 2003

Je répondrai maintenant à vos questions. J'ai aussi l'impression que les médias auront des questions à me poser un peu plus tard.

Q. (Hors micro...) Les citoyens des États-Unis sont-ils conscients que nous les admirons et que nous aimons leur mode de vie, du respect et de l'admiration que les Canadiens ont pour eux?

R. AMBASSADEUR CELLUCCI : Je crois que l'une des difficultés réside dans le fait que les citoyens du Canada sont beaucoup plus informés de ce qui se passe aux États-Unis que les citoyens des États-Unis le sont sur ce qui se passe au Canada. Vous ne pouvez ouvrir un téléviseur au Canada sans tomber sur un bulletin de nouvelles des chaînes américaines ABC, CBS, NBC, Fox et CNN.

Seules quelques villes aux États-Unis captent les bulletins de nouvelles en provenance du Canada. Même à Boston, ma ville natale, nous n'avons pas accès aux nouvelles en provenance du Canada. Je crois que cette situation crée des malentendus, et c'est souvent le côté négatif et non le positif qui est publicisé.

Lorsque les amateurs de hockey à Montréal huent notre hymne national, cet incident est souligné dans les pages sportives de tous les journaux aux États-Unis. Cela est mal perçu par nos concitoyens, alors qu'en réalité un tel incident n'exprime pas le sentiment de la plupart des Canadiens.

C'est là un défi que nous devons nous efforcer de relever afin que mon gouvernement et les citoyens des États-Unis perçoivent plus correctement ce que ressentent vraiment les Canadiens.

C'est tout, merci.

Oui, la personne à l'arrière?

Q. Monsieur l'Ambassadeur, la question des ponts devient de plus en plus problématique en termes de commerce transfrontalier. En dépit du fait que les autorités frontalières américaines soient plus vigilantes et plus accommodantes que jamais auparavant, la question des transports demeure problématique.

Auriez-vous des suggestions pour solutionner ce problème commun à nos deux pays?

AMBASSADEUR CELLUCCI : Cette question est très importante pour nos deux pays. Dans le cadre du projet de frontière intelligente et sécuritaire, nous voulons nous assurer que la frontière est sécuritaire tout en étant conviviale. Je peux vous affirmer que la frontière Canada-États-Unis est beaucoup plus sécuritaire et beaucoup plus conviviale qu'elle ne l'était le 11 septembre 2001.

Notre niveau élevé d'alerte est passé à l'orange, ce qui a fait augmenter le nombre d'inspections, mais les voies rapides sont ouvertes. Tous les jours, je vérifie la circulation à ces postes frontaliers, et les délais sont normaux.

Je crois que les mesures qui seront prises dans le cadre du projet de frontière intelligente et sécuritaire seront efficaces. Nous devons aller de l'avant et terminer le travail. Nous devons examiner les questions liées aux futures infrastructures et nous assurer que nous disposons des routes, des ponts et des tunnels nécessaires pour accommoder la circulation routière. Nous devons aussi doter les frontières des technologies et du personnel requis, ce qui je crois est en grande partie déjà fait.

Nous devons aussi penser à ce qui se produira si le niveau d'alerte passe au rouge, ce qui serait motivé par des renseignements directs et immédiats selon lesquels une attaque terroriste serait en préparation. Je crois que dans une telle situation, nous assisterions à une augmentation des inspections et des délais aux frontières.

Mais, si une telle situation se produisait, elle ne devrait pas durer longtemps. Je crois que nous avons beaucoup progressé en ce sens.

Le fait que le secrétaire Ridge et le ministre Manley se rencontrent le 7 avril montre qu'ils sont conscients et que nous le sommes aussi que le travail n'est pas terminé. Nous devons persister et c'est bien là notre intention. Comme je l'ai mentionné, la frontière doit être ouverte au commerce, au tourisme et aux séjours légitimes car en dépend le gagne-pain de nombreuses familles dans nos deux pays.

Aux États-Unis, les questions liées à la sécurité sont prioritaires. N'en doutez surtout pas. Nous sommes conscients qu'Al-Qaïda souhaite nous attaquer de nouveau, et nous prenons tous les moyens à notre disposition pour que cela ne se produise pas. La sécurité sera au haut de la liste de priorités des États-Unis pour longtemps, jusqu'à ce que nous ayons éradiqué la menace terroriste de la planète.

Q. Monsieur l'Ambassadeur, Gary Guzzo, député provincial d'Ottawa-Ouest. Puisqu'il ne semble pas que d'autres questions vous seront posées, ne croyez-vous pas qu'il serait opportun que vous consacriez une minute pour dire à ces Torontois combien vous appréciez vivre à Ottawa en ajoutant quelques mots sur les bons restaurants italiens que vous avez découverts?

AMBASSADEUR CELLUCCI : Je suis très heureux de le faire. Mon épouse et moi adorons vivre à Ottawa. C'est une ville magnifique bordée par trois rivières et un canal. Nous sommes près du parc de la Gatineau. C'est vraiment une belle ville.

Les restaurants italiens sont excellents. L'un des grands avantages d'être ambassadeur au Canada et d'être responsable de sept consulats de Halifax à Vancouver est le fait que je suis appelé à parcourir fréquemment ce grand et beau pays si diversifié. J'ai visité les dix provinces, deux des trois territoires et je me rendrai à Yellowknife au mois de mai.

C'est un pays magnifique, et les gens d'ici sont affables et sympathiques. Je suis très fier de représenter le président et les citoyens des États-Unis ici au Canada. Merci.

Q. Monsieur l'Ambassadeur, de nombreux citoyens canadiens ont très peur de déclencher la guerre, non seulement aux terroristes, mais à d'autres pays.

Mise à part la réponse évidente que l'accent doit être mis sur les opérations actuelles en Irak, que se passera-t-il une fois que le présent régime aura été renversé? Bon nombre de problèmes devront être solutionnés.

AMBASSADEUR CELLUCCI : Il va de soi que nous devrons nous concentrer sur la reconstruction de l'Irak, et les États-Unis, le Canada et de nombreux autres pays s'y sont fermement engagés.

Nous souhaitons vraiment pouvoir travailler avec un nouveau gouvernement en Irak, un gouvernement qui respectera les institutions démocratiques, qui permettra à la population de s'exprimer, qui sera un gage d'espoir et d'avenir pour la population et qui procurera une certaine stabilité à cette région perturbée du monde.

Le président a souligné l'importance de régler le conflit israélo-palestinien. Il est le premier président des États-Unis à déclarer que l'État palestinien devait exister.

Il existe un plan pour régler cette crise : un État palestinien reconnu par Israël et les pays avoisinants, et l'État d'Israël reconnu par l'État palestinien et les pays avoisinants.

Le plan existe, mais le mettre en place est un défi de taille que nous avons promis de relever. Nous savons que le Canada s'y est aussi engagé. Nous avons des problèmes avec la Corée du Nord et ses armes de destruction massive. Nous surveillons la situation de près. Nous croyons que la solution passe par la diplomatie.

Les gens oublient que pendant douze années, nous avons usé de diplomatie avec l'Irak et qu'aucune des résolutions adoptées par les Nations Unies n'a été respectée. Nous avons fait preuve de diplomatie, mais cela n'a rien donné. Nous souhaitons que la voie diplomatique prévale avec la Corée du Nord.

La guerre est toujours un moyen de dernier recours. Nous souhaitons que dans le cas des autres points chauds, nous puissions avoir recours à la diplomatie et trouver des terrains d'entente. Avec un peu de chance, si nous apportons une quelconque stabilité en Irak, cela nous aidera à résoudre les autres problèmes au Moyen-Orient.

Q. Je suis un citoyen des États-Unis en visite à Toronto. Je suis arrivé ici la nuit dernière et je dois dire que j'admire beaucoup les Canadiens. J'apprécie particulièrement ce que j'ai vu à la télévision canadienne hier soir car les événements en Irak sont décrits sous une toute autre perspective.

Bien qu'il soit important qu'en temps de guerre un gouvernement doive contrôler les renseignements qu'il diffuse afin de gagner le soutien de la population, je me demande si vous pouvez commenter la différence qui existe entre la façon dont les médias communiquent l'information aux États-Unis et au Canada.

AMBASSADEUR CELLUCCI : Cette guerre est celle qui fait l'objet de la plus grande couverture médiatique que le monde ait connue. Des journalistes sont même intégrés aux unités américaines.

Je crois que les citoyens des États-Unis sont aussi informés sur l'évolution de la guerre que les Canadiens ou autres nationalités.

Je suis d'accord avec la décision du gouvernement des États-Unis qui, par respect pour les familles des prisonniers, n'a pas publié ces photographies qu'ont diffusées les actualités filmées. On peut mentionner que ces militaires ont été capturés. On peut commenter leur situation. Mais il n'est pas nécessaire de blesser les familles en publiant ces photographies.

Ici, la décision a été tout autre. Je ne crois pas que ce soit la bonne. Certains membres de la famille de ces militaires pourraient vivre au Canada.

Les citoyens des États-Unis obtiennent toute l'information dont ils ont besoin sur l'évolution de la guerre. Ce n'est pas parce que les médias américains ont pris la bonne décision par respect pour les familles que l'on doit les critiquer.

Merci.

Discours devant L'Économic Club de Toronto


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