February 1, 2006

M. Bush s'engage à mener une politique étrangère active favorable à la démocratie

Par Todd Bullock Rédacteur du « Washington File »

Washington - Une politique étrangère active qui réduit les souffrances et qui aide ceux qui en ont le plus besoin est dans l'intérêt des États-Unis tant dans l'immédiat qu'à l'avenir, a déclaré le président Bush en ajoutant : « Une des raisons de jouer un rôle actif dans le monde est de propager la paix. Si les États-Unis devaient se retirer, nous manquerions une occasion de faire de notre monde un lieu plus pacifique pour les générations à venir. »

Le président Bush a fait cette déclaration lors du discours qu'il a prononcé le 1er février à Nashville (Tennessee) et qui fait partie d'une série de discours dans lesquels il compte donner plus de détails sur le programme qu'il a exposé pour 2006 dans son discours sur l'état de l'Union le 31 janvier. Dans ce dernier discours, M. Bush a préconisé que les États-Unis continuent de jouer un rôle dirigeant dans le monde en vue d'y favoriser la prospérité, la sécurité, la liberté et l'espoir.

Irak

Le président a indiqué que l'on pourrait déclarer victoire en Irak lorsque ce pays serait une démocratie capable de se gouverner et de se défendre ainsi qu'un allié dans la guerre contre le terrorisme.

Il s'agit, a-t-il dit, d'aider l'Irak à devenir « un pays qui servira de grand exemple du règne de la liberté dans une partie du monde qui veut à tout prix la liberté ».

« Les Irakiens font preuve d'un courage incroyable et ont manifesté leur grand désir de vivre dans une démocratie », a-t-il fait remarquer en citant le bon déroulement des deux scrutins de 2005 par lesquels les électeurs irakiens ont non seulement ratifié la Constitution, mais aussi élu les membres du Conseil des représentants.

« Cette jeune démocratie est passée de la tyrannie - d'un dictateur brutal qui a tué des milliers de personnes - à un pays qui a eu un gouvernement de transition issu d'élections, qui a élaboré une Constitution de tendance libérale (...) et qui l'a ratifiée, ainsi qu'à un pays où 11 millions d'Irakiens ont participé aux élections en décembre dernier. »

À propos de la sécurité en Irak, M. Bush a déclaré que son gouvernement continuerait de concentrer son attention sur la formation professionnelle des forces irakiennes de sécurité. « Ces soldats irakiens font preuve d'un grand courage, a-t-il dit. Notre tâche consiste à transformer leur désir de protéger leur nouvelle démocratie en des forces efficaces, et c'est là ce que nous faisons. »

Le président s'est félicité de l'action des forces irakiennes de sécurité pendant les élections de décembre 2005 et fait remarquer que l'on avait observé beaucoup moins de violence que lors du scrutin d'octobre 2005.

Il a indiqué en outre que les forces américaines passaient de plus en plus le relais aux forces irakiennes pour qu'elles maintiennent l'ordre sur une partie croissante du territoire irakien. « Au fur et à mesure que les Irakiens seront en mesure de lutter contre l'ennemi, nous réduirons le nombre de nos soldats », a-t-il dit, en ajoutant que la diminution des forces américaine dépendrait des recommandations des responsables de l'armée des États-Unis. « Nous avons défini la victoire, et c'est maintenant aux commandants sur le terrain de nous aider à remporter cette victoire. »

Iran

La communauté internationale restera unie pour continuer de demander à l'Iran de renoncer à obtenir des armes nucléaires, a dit M. Bush.

Les États-Unis et les autres quatre membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (la Chine, la France, le Royaume-Uni et la Russie), ainsi que l'Allemagne et l'Union européenne, vont demander à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de saisir le Conseil de sécurité de l'ONU au sujet du programme nucléaire iranien.

Le Conseil des gouverneurs de l'AIEA devait se réunir en session extraordinaire le 2 février pour décider de ce qu'il convenait de faire. L'AIEA a déjà déclaré que l'Iran avait violé ses obligations dans le domaine nucléaire et elle a adressé un avertissement au gouvernement iranien en septembre 2005. L'Iran souligne que son programme nucléaire est seulement destiné à produire de l'électricité.

Lors de l'interview qu'il a accordée le 1er février à l'agence de presse « Associated Press », M. Bush a indiqué qu'il s'était entretenu par téléphone avec le président Vladimir Poutine (Russie) au sujet de l'Iran et que les États-Unis et la Russie avaient le même objectif. Pour sa part, le porte-parole de la Maison-Blanche, M. Scott McClellan, a indiqué à la presse que M. Bush avait exprimé son soutien pour le plan proposé par la Russie. Ce plan prévoit de limiter l'accès de l'Iran aux matières nucléaires et aux déchets nucléaires susceptibles d'être utilisés pour produire une arme nucléaire, mais de fournir à ce pays les matières nécessaires aux usages pacifiques de l'énergie nucléaire.

Dans son discours de Nashville, M. Bush a souligné, comme il l'avait dit dans son discours sur l'état de l'Union, que les États-Unis étaient désireux de nouer des liens d'amitié plus étroits avec un Iran libre et démocratique. « Je suis convaincu, a-t-il dit à Nasville, que toute personne désire être libre, et je tiens à donner l'assurance au peuple iranien que le jour où il sera en mesure de choisir son gouvernement, les États-Unis comptent avoir des liens d'amitié avec un Iran libre et démocratique. »

Lors de son discours sur l'état de l'Union, M. Bush avait déclaré que l'Iran était l'otage d'une petite clique de religieux qui isolait et oppressait la population et qui défiait le monde avec ses ambitions nucléaires.

(Distributed by the Bureau of International Information Programs, U.S. Department of State.)