( i8o ) limites d'une sage liberté; détromper les cam- pagnes fanatisées ; utiliser les ressources que le pays présentait; intimider les ennemis de l'indépendance du peuple; faire fleurir l'agri- culture et les arts ; rouvrir les universités ; prêter son appui à la religion; interdire l'arme perfide du stylet ; proscrire les assassins ; empêcher les exactions, et étouffer jusqu'aux derniers fermens de discorde ; telles étgient les obligations, que Grouchy s'était imposées en acceptant le gou- vernement militaire d'un territoire que la France devait, protéger. En vain quelques insurrections éclatèrent-elles dans les provinces d'Acqui et du Mont-Ferrat. Les rebelles furent complètement défaits; plus de six cents périrent ; le reste fut dispersé. Acqui tomba de nouveau au pouvoir des Français. Strévi, l'un des foyers de la rebel- lion , où un détachement de la vingt-neuvième demi-brigade avait été traîtreusement assailli, fut livré aux flammes : exemple terrible, mais nécessaire à la sûreté de l'armée. Pendant la campagne de 1799, en Italie, Grouchy se trouva sous les ordres de Moreau, avec qui il se lia d'une étroite amitié. Tantôt à la tête d'une division, tantôt comme chef de Fétat-major , il prit part à tous les combats de cette campagne difficile et glorieuse. Il déploya