VOYAGES D'UN NATURALISTE. J_je i avril Î799, nous entrâmes d'assez bon matin au Port-au-Prince; et en me réjouissant d'avoir le pied à terre, j'admirai la beauté des papillons qui voltigeoient autour de moi. Je vis sur le sol, au lieu de gazon, une plante rampante, appelée ici câpre, qui est garnie d'épines; en raison de quoi les animaux n'en mangent que faute d'une meilleure nourriture. Elle porte une fleur jaune presque semblable pour la forme à celle de la renoncule bassinet (1). ]Nous arrivâmes escortés, après avoir traversé la ville, chez le commandant de la place, pour le visa de nos passe-ports. M. Huin , adjudant- général, c'était le nom de ce commandant, était l'ami particulier de la famille R. D. 11 nous reçut avec tous les égards possibles, avança à Mme. R. l'argent dont elle pouvoit avoir besoin , et en refusa la reconnoissance. Il nous apprit que (1) Ranunculus pratensis, repens. Linn. 779; et hirsutus, C. B. Pin. i75. Tome II. A