D'UN NATURALISTE. 223 nature s'est complue, me disoient ces Languedo- ciens, à parer ces fertiles coteaux. L'homme ami de la paix, trouve, dans le silence des bois, à contenter ses goûts. La chasse et la pêche ne laissent rien à désirer. Les vivres et les fruits y sont en si grande abondance, qu'on les achète à bas prix. Pour donner la dernière touche à leur récit attrayant, ils me firent la description d'une maison de campagne d'undeleursamis, tellement entourée de fontaines, que dans chaque appar- tement se trouvent plusieurs robinets qui, dans l'été, sont d'un grand avantage pour y entretenir une fraîcheur naturelle et bienfaisante. L'office même et la cuisine font usage de cette eau limpide. Un matelot, en puisant de l'eau de mer pour laver le pont, recueillit dans .son seau une ga- lère (i) (tom. Ier., pi. XIII.)'qu'il s'empressa de m'apporter. Son corps auquel l'animal donne diverses formes à volonté, en le dilatant ou le (i) La galèçe ou frégate est un mollusque du genre des holothures qui se rencontre sur les côtes de l'Amérique, et plus souvent en pleine mer. On l'appelle aussi vélette ou vessie de mer, et moucien au Brésil, dit Valmont- Bomare. Lorsqu'on la ren- contre sur ces côtes, on doit infailliblement s'attendre à une tempête. C'est la thalie, thalia des mollusques de l'Encyclopédie, par ordre de matières.