( 88) qu'il porta furent accueillis, par ses nombreux compatriotes, comme par les officiers de l'es- cadre, avec un abandon, un enthousiasme qui rendaient la fête vraiment française et euro- péenne. Le roi libérateur, son digne fils, tous les membres de l'auguste famille des Bour- bons, furent salués par des cris de joie et d'a- mour, et le général Inginac se montra vérita- blement l'interprète de tout un peuple recon- naissant. Jamais acte ne fut plus solennel que celui de la déclaration d'indépendance. Une escadre française de i4 bàtimens, portant plus de 600 pièces de canon, salua de toute son artil- lerie le pavillon d'Haïti. La ligne entière des forts qui dominent et défendent la rade du Port-au-Prince, répondit à ce signal d'alliance et d'amitié. La plus franche reconciliation fut proclamée avec entraînement. Les officiers de la marine royale se conduisirent avec une po- litesse cordiale envers ce peuple nouveau, qui prenait son rang parmi les puissances recon- nues. Le caractère ouvert et loyal de M. de Makau signala ce brave marin aux yeux d'une population satisfaite, comme le véritable re- présentant de Charles X. Nous n'en doutons pas; la confiance du