AVERTISSEMENT. & aux Indiens. On voit dans les premiers une patience extraordinaire, qui n'a pu être infpirée queparun excès d'amour pour la gloire, ou pour les richeffes. Les Indiens y font paroître un cou- rage & une prudence, fort au-deffus de l'idée qu'on fe-forme ordinairement dés peuples barba- res.Cè'tte hiftoire ne paroit pas écrite fur des fimples oiii-dire, (12) comme l'a prétendu un auteur mo- derne'. "Il faut que Garcilaffo, pour entrer, comme ( r i) Rapportons ici ce que dit 'de nôtre Garrilaffo M, de Cirri de la Guerre, l'un ie nos meilleurs Ecri- vains, 'h qui nous fommes redevables de la bdle ey excellente hiftoire des Triumvirats ; de la traiu- Bion de la Conquête du Mexique ; cy d'une ver- fion de la Conquête de la Floride par.un Gentil-hom- me Portugais. C'eft dans la Preface de ce dernier livre, oiffelon la louable cohtume des TraduBeurs , il fait d'amples éloges de fon au- teur ; ey parle en ces ter- mes. . Cetre Relarion a l'avantage d'être origina- le , & de venir de la pre- miere main , à la differen- ce de celle de la Floride de l'Ynca Garcilaffo de la Vega , qui ne peut lai dif- puter le prix, n'ayant paru que depuis celle - ci, Si n'ayant été compofée que furie récit, que lai en fit un fimple Cavalier qui a- voit fuivi Ferdinand de Soto en la Floride , & qui faute d'intelligence a pu fe tromper, auffibien que Garcilatio fame de mé- moire , & d'application. Il y auroit pour l'honneur de Garcilaffo bien des refle- xions à faire ici. Mais nous n'en donnerons qu'un é- chantillon, ey deux fuffi- fent pour cela. I. Qui a oui pofer en règle qu'une Rela- tion , qui n'a parue' que de- puis une autre,merite moins le titre d'originale , ey d'exaBe , que celle qui eft antérieure. Et où en ferions- nous avec toutes nos hiftoi- res dont lespofterieures ont la plupart du temps fait évanouir, ey avec raifon fSm