A MERIQJlT A I N S. 7ï ©té dans la même fïtuation & au- même niveau que les Barbares , & n'ont point lai fie de faites des évenemens. arrivés pendant leur barbarie ou n'tfn ont laifle que de fabuleux. De ces différentes efpeces de Grains dont les divers Peuples fe nourrifloient, quelques-unes ne fervent que pour- les animaux ; d'autres font inconnues, èc ne fe voient plus dans les païs ou elles étoient cultivées ; ou bien elles s'y font éc- "' lypfées pour un temps 5 comme il eft facile de le prouver par rapport au Bled d'Inde même. Gar iuppofé que cette Plante eut toujours été étrangère a Rome, comme elle l'étoit du temps de Pline r on ne peut prefque nier qu'elle n'y parut au moins de fon temps. Quoiqu'en puifTe dire Scaliger on doit expliquer du Bled d'Inde ces paroles de Pline. Adilium intra hos decem annos ex India in Italiam> Pj]-n_ L\j inveÛum ejl nigrum colore, Arn^lum Grano , Arundï* l8'c- s* neum culmo, adolejcit ad pedes althuâine fèptem> LobâS-vacant-, omnium frugumfertilijjîmum , ex uno grano ter~ ni fextarii gignuntur. Dans le cours de ces dix années on a apporté de l'Inde en Italie une efpece de Millet noir en couleur, dont le grain eft fort gros, & le chaume: femblable-aux cannes & aux rofeaux, il croit à la hauteur de fept pieds. Ses tiges qu'on nomme Lobas , ou Phobas} félon lai remarque du Pefe Hardoùin , font très-grandes.-G'eft de toutes les Plantes frumentacées la plus ¦ fertile, un feul grain produit trois feptiers. On met avec raifon le Maïs au rang des