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West Africa

Guinée Conakry

Guinée Conakry

Guinée, officiellement république de Guinée, pays d'Afrique de l'Ouest, ouvert sur l'océan Atlantique, limité au nord-ouest par la Guinée-Bissau, au nord par le Sénégal, à l'est par le Mali, au sud-est par la Côte-d'Ivoire et au sud, par le Liberia et la Sierra Leone. Petit pays de 245857km2, la Guinée comprend les îles de Los, au large de Conakry, la capitale. Premier pays de l'Afrique francophone à avoir accédé, pacifiquement, à l'indépendance, en 1958, la Guinée, devenue alors République populaire révolutionnaire, subit durant plus de vingt-cinq ans la dictature d'Ahmed Sékou Touré. Après la mort de celui-ci, en 1984, les militaires conduisirent la libéralisation de l'économie puis la démocratisation du pays.

La Guinée se caractérise par des différences climatiques importantes, dues en majeure partie à la variété du relief. La plaine côtière connaît les précipitations les plus fortes et les températures les plus basses: Conakry, la capitale, reçoit 4267mm de pluie par an!; la moyenne des températures est de 26,7!°C. Le Fouta-Djalon connaît un climat de type plus soudanien. La moyenne annuelle des précipitations y est de 1778mm!; elle se réduit sur le plateau mandingue. La dorsale guinéenne, en revanche, est plus arrosée!; les précipitations annuelles atteignent en moyenne 2794mm. C'est également dans cette région que l'on trouve les températures les plus élevées. Il y règne un climat tropical humide, voire équatorial, caractérisé par de fortes chaleurs, des pluies abondantes, et des saisons peu marquées. Dans le reste du pays, la saison des pluies dure d'avril ou mai à octobre ou novembre. Avril est le mois le plus chaud, tandis que juillet et août sont les mois les plus humides.

En dépit de considérables richesses minérales, la Guinée se situait, en 1994, au vingt-neuvième rang des pays les moins avancés, avec un produit national brut (PNB) de 3,58milliards de dollars, soit un PNB par habitant de 556dollars.
Les errements de la politique économique «!socialiste!» du régime de Sékou Touré, associés à la rupture diplomatique d'avec la France dans la première décennie suivant l'indépendance, la récession mondiale et des conditions naturelles parfois difficiles expliquent cette situation. Face à la crise, un tournant libéral fut amorcé à la fin des années 1970, qui se concrétisa après le changement de régime. Depuis 1991, le PNB n'a cessé d'augmenter, le taux de croissance ayant dépassé 4p.100 en 1993 et 1994.

Malgré la diversité des conditions naturelles guinéennes, l'agriculture, longtemps négligée par les planifications successives, est sous-productive. La Guinée n'est toujours pas autosuffisante, car la balance agricole reste négative. Or, l'économie repose principalement sur ce secteur: 80p.100 des Guinéens dépendent des cultures vivrières. Les plus importantes sont: le manioc, le riz, les plantains, les patates douces, l'arachide et le maïs.
Les cultures d'exportation -palmiers à huile, bananes, café, ananas et coton- ont connu une forte régression sous le régime de Sékou Touré. Les exportations agricoles représentaient 60p.100 du PNB en 1958, et moins de 4p.100 en 1980.

L'unité monétaire est le franc guinéen (0,57franc français en 1994). Le commerce extérieur demeure déficitaire, mais le taux de couverture des importations par les exportations a progressé pour atteindre, en 1994, 83p.100. Le déficit commercial et l'endettement, toujours élevé (la dette extérieure brute se situant à 2,48milliards de dollars), témoignent de la dépendance économique du pays.

Les transports ne permettent pas la mise en valeur du territoire. La Guinée ne dispose que de 940km de voies ferrées. La ligne principale relie les villes de Conakry et de Kankan. D'autres lignes relient les ports, Conakry et Kamsar, aux carrières de bauxite. Le réseau routier couvre environ 28400km, dont 4p.100 sont asphaltés. Il y a deux aéroports, l'un à Conakry, l'autre à Kankan.

U.S. Embassy in Conakry, Guinea