DANS LES ÉTATS-UNIS. 6l de la bataille, elle était à environ 5o tojses de la rivière au pied de la montagne ; elle fut ensuite transportée sur le bord dé la route, à l'endroit où on la voit main- tenant. Durant la guerre c'était le quartier-général et l'hôpital de l'armée anglaise. Le général Frazer ayant été blessé dans la bataille du 7 octobre 1777 fut trans- porté dans cette maison , où il expira le lendemain. La chambre qu'il§bccupait sert aujourd'hui de salle d'au- dience ; le plancher n'en a point été changé, quoique depuis ce grand événement un quart de siècle se soit écoulé. Sa dépouille mortelle fut déposée, suivant ses désirs, sur le sommet d'une montagne, à 4o. toises environ de distance. Le gouvernement anglais char- gea, il y a quelques années, un agent de reconnaître le lieu où cet officier est inhumé, en l'autorisant à élever un monument à sa mémoire; mais le fripon s'appropria l'argent qui lui avait été remis dans cette pieuse iutention, et disparut sans s'être occupé de l'objet de sa mission, donnant pour prétexte que mal- gré toutes ses recherches il n'avait pu rien découvrir ; en sorte qu'il n'existe aucun monument, pas même une pierre, pour indiquer la place où reposent les cendres de ce vaillant guerrier. La baronne de Reidsell (g), qui, avec ses deux en- fans, logeait dans la maison où le général rendit le dernier soupir, a donné des détails sur ses derniers momens. En voici un extrait : « Nous devions passer par de rudes épreuves, et l'origine de nos malheurs date du 7 octobre. Ce jour- là, étant à déjeuner avec mon mari, je soupçonnai qu'on projetait quelque chose de sérieux. Je devais