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La micro-entreprise libère des individusPour Alpha Diène, 31 ans, sérigraphe, l’impression de T-shirts est plus qu’un travail. C’est la voie de l’indépendance. Comme 70% des personnes handicapées du Sénégal, Alpha doit vivre avec les conséquences de la polio, une maladie parfois mortelle mais évitable. Mais même dans un pays où les ressources sanitaires sont rares et les services destinés aux handicapés sont quasi inexistants, Alpha pense que le handicap physique est en partie une affaire d’état d’esprit. « Personne ne doit être condamné à rester cloîtré chez soi » dit-il. « Les handicapés ont beaucoup à donner. » Alpha eut l’idée de créer sa propre entreprise d’impression de T-shirts « Vie Active » après avoir participé à un séminaire destiné aux handicapés. Et les choses ont si bien marché pour lui qu’il décida d’aider d’autres handicapés à vivre, comme lui, une vie autonome et épanouie. Dans le cadre d’un projet financé par l’USAID avec DynaEntreprises (DYNA), il postula et obtint un emploi qui lui offrait l’opportunité de former des membres d’une association de handicapés dans une zone rurale du sud-est du pays. Il dirigea un séminaire de cinq jours de formation en techniques sérigraphiques et en création de petite entreprise. « Les participants devaient payer 2000 francs CFA pour contribuer aux frais de formation, avec la garantie de remboursement de ce montant s’ils n’étaient pas satisfaits de celle-ci » révèle Mouhamadou Bachir Ndiaye, spécialiste en appui/conseil à DYNA. « Mais jusqu’ici personne n’a demandé à être remboursé. » L’association a déjà commencé à engranger les bénéfices de la formation de Alpha. Les participants ont récemment signé leur premier contrat d’impression de T-shirts pour une radio communautaire, et se sont constitués en GIE pour vendre leurs compétences. Le projet financé par l’USAID intervient dans cinq zones rurales. Il fournit des formations, de l’assistance technique et d’autres services d’appui/conseil aux institutions de microfinance, petites entreprises et associations d’entreprises. « Au début, nous avions peur de la réaction des gens »
dit Bachir, « mais les success stories des participants à la formation
ont donné confiance dans notre programme. Les micro-entrepreneurs se rendent
compte que les frais qu’ils payent pour la formation sont symboliques comparés
aux bénéfices et revenus qu’ils perçoivent en échange.
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