AMERICAINS. ut'. quelle fort à féparer l'herbe d'avec l'eau où elle furnage ; de forte qu'on ne fucce que l'eau toute feule. Quelques-uns au lieu de chalumeau pratiquent au fond de la tafle une féparation d'argent percée de plu fleurs petits trous , qui fsfit le même effet. La Caiïïne eft une boiflon particulière aux Peu-pies de la Floride, les Auteurs anciens & modernes en ont parlé -, mais je n'en fçache aucun qui nous ait fait connoître fa compofition au jufte •-, 6c il fe trouve entr'eux une efpece d'embarras, ou même de contradiction., qu'il n'eft pas facile d'éclaircir. Thevet nous la reprefente comme urie liqueur, faite de l'infuiion d'une herbe qui a la figure d'une laitue. Le fleur le Moyne de Mourgues en parle comme d'une borffon de piu-fieurs herbes. Le Proteftant qui a imprimé fous Fr. le nom Efpagnol de François Correal, ne nous en i°Iesê 1-I-ï>art -que c'eft la déco6lion des feuilles d'un arbre; &c ïi j'en crois ce que m'en a dit un Auteur grave 3 <|ui a fait le voyage du MiiTiffipi ces dernières années, la Caffine n'eft autre chofe que la teinture des feuilles de l'Apalachine, laquelle eft un petit arbufte affez femblable au Myrte , (k. qu'on connoît aujourd'hui en France, où on l'a apportés de la Louifiane depuis les derniers établiflemens -qu'on a fait en ces Païs-Ià. De Laet, ôc le fieur de Mourgues., parlent de la Tome II. P i. l0°4" l