( 335 ) amenèrent le mouvement de T78g (i). Cet impôt jg,*- était inconnu aux colonies; à aucune époque, l'ad- ministration n'avait conçu l'idée de l'y établir. 11 était réservé au disciple de l'administrateur des An- glais d'oser plus que son maître, et de faire pren- dre, le 8 mars, parles deux premiers chefs, qui eurent la complaisance de le signer, un arrêté éta- blissant le privilège exclusif de la vente en détail des boissons (2). Un prête-nom obtint ce privilège ; mais le frère de l'ordonnateur, malgré tous ses em- plois , s'avoua le fermier véritable, et on toléra qu'il se rendît à la Pointe-à-Pître, où il exaspéra tous les habitans par l'indécence de sa conduite et par ses vexations. L'intendant s'y trouvait alors; il en fut le témoin, reçut les plaintes de tous les corps de la ville, et se vit obligé de réprimander cet individu, qui n'avait pas craint de s'étayer abusivement de son nom. La démoralisation, parmi certains hommes, fai- sait des progrès rapides ; les colons s'en indignaient; une correspondance, interceptée par des autorités judiciaires et de police de la Pointe-à-Pître, et re- mise à l'intendant, révéla plus d'une collusion- Les opérations de l'ordonnateur étaient surtout l'objet de la censure publique ; les bruits les plus désavan- (1) Victoires et conquêtes, tome i5, page 34- (2) Cet arrêté pernicieux fut révoqué le i3 juin suivant, lorsqu'il eut fait tout le mal possible.