HTSTORICAL JOURNAL. Ses mœurs aux courtifans infpiroîent la fagefîe ; Son example toucha pleurs Abbés de cour, Ils lui deurent vers Dieu leur fincere retour. Loin d'être ambitieux des brigueurs, des vains titres, De France conflamment il refufa les mitres, Celles de fa'patrie avoient trop de douceurs, Celle du Canada lui plût par fes. rigueurs : Celle mitre d'un faint eft fait pour la tête*, Qm l'aime pour l'avoir braver la tempête,, Venir, maigre les flots et les monftres marins3r La chercher au païs de noirs Américains, A travers cent ecueils des pointes herifTées. Cette mitre s'offrit, et flatta fes penfées ; Le defir de fouffrir la lui fit accepter>. Il traverfa la mer pour venir la porter. Comme un aftre brillant, dans la force de l?age,. On le vit aborder dans ce païs fauvage y II y vint fuccefîeur de Filluftre. Laval,, De toutes fes vertus il parut le rival -y. Il imita fa foi, fa prudence, et fon zèle; Peut être en plufieurs pointes paffa-t-il fon modèle. Son art pour mettre l'ordre, et pour le maintenir, Pourra fervir d'exemple aux Prélats avenir : En lui tout étoit grand, tout étoit refpectable. Son port majeftueux, et fon front vénérable. Evêque dans un lieu, dont il avoit fait choix, II eut felon fes vœux, les plus pefantes croix. Il fit toujours paroitre un courage invincible,. x Aux pertes d'ici bas, il étoit infenfible ; Captif chez les Anglois, et cinq ans arrêté,, Sa vertu triompha dans fa captivité. Dans les plus grands perils, jamais le v'v—t—-on craindre; -Toute fa.crainte étoit la loi de Dieu d'enfraindre, Dà.-