( 328 ) 1778. chef du détachement d'Armagnac, faisant faire demi tour à la moitié de sa ligne, commande le feu * qui se dirige contre l'échafaudage où les 3oo curieux étaient placés, tandis que l'autre moitié, restée immobile, dirige le sien vers l'échafaud. Les deux criminels tombent morts, mais plu- sieurs soldats du détachement de la Guadeloupe tombent aussi, et ce détachement, surpris d'une pareille, attaque, fait feu, à son tour, sur celui d'Armagnac. Le désordre et la confusion sont bien- tôt à Jeur comble; des coups de fusil partent de toutes parts contre les spectateurs qui sont aux fe- nêtres, ou dans les rues; les deux confesseurs ainsi que le bourreau parviennent à s'échapper, leurs ha- bits criblés de balles. Le lieutenant de roi accourt avec des troupes, ayant eu soin de placer deux canons sur le pont aux Herbes. Sa présence ramène le calme, et il or- donne, dç la part du gouverneur, que le corps des deuxcriminels,tués, soit exposé sur la roue pendant 24 heures ; mais il ne s'est pas plutôt retiré, que le trouble serenouvelle avec plus de fureur encore.Des soldats d'Armagnac pénètrent dans les maisons, sous prétexte que les habitans, voulant leur faire la guerre, ont caché des armes et des munitions; ils y égorgent un chirurgien du quartier des Habi- tans.. Le colonel de ce régiment, M. de Lowendal,