LES VOYAGES Continuant noftre route dans ce lac du co-fté de rOccidenc,con(iderant le pays,ie veis du cofté de l'Onenc de fore hautes montagnes, ou fur le fommet y auoit delà neige. le m'enquk aux fàuuagesfî ces lieux eftoienthabitez,ils me dirent que ouy, 6c que c'eftoient Yroquois, & qu'en ces lieux y auoit de belles vallees,& campagnes fertiles en bleds, comme i'en ay mangé audit pays, auec infinité d'autres fruits : &C que le lac alloit proche des montagnes, qui pou-uoient eftre efîoignees de nous, à mô iugeraét, de vingt cinq lieuë's. l'en veis au midy d'autres qui n'eftoient moins hautes que les premières, horfmis qu'il n'y auoit point de neige. Les fau-uages me dirent que c'eftoit où nous deuions aller trouuer leurs ennemis, & qu'elles eftoient fort peuplées, Ô£ qu'il falloit pafler par vn faut d'eau que le vis depuis : &£ de là entrer dans vu autre lac qui contient quelque 9. où.10. lieues de long, ÔSqu'eftât paruenusau bout d'iceluy, ilfallok faire quelque deux lieues de chemin par terre, & palier vne riuiere, qui va tomber en la cofte de Norembegue, tenant à celle delà Floride, &C qu'ils n'eftbient que deux iours à f aller aiiec leurs canots, comme ie Fay fçeude» puis par quelques prifonniers que nous ^ mes , qui m*e difeoururent fo«t iû de tout ce qu'ils enauoyent