— XVI — et Bae — dans les redoutables contrées de l'Amérique arctique et le bourg des côtes américaines des mers polaires, accomplis principalement de 1832 à 1846, forment de nombreux chapitres remplis de découvertes météorologiques, géographiques et ethnographiques, dans les annales des explorations polaires. Bien que ces voyages terrestres n'aient point été poussés à des latitudes élevées, leurs résultats, au point de vue scien- tifique, suffisentàdémontrer qu'ilne fautpoint apprécier la valeur des explorations arctiques uniquement d'après la latitude à laquelle elles ont été faites, et que souvent, dans ces voyages on peut obtenir les données nouvelles les plus amples sans dépasser le 77omoparallèle. Ce fut sur les traces de ces voyageurs terrestres que sir John Franklin entreprit sa dernière expédition, le voyage au pôle nord resté le plus célèbre. VErebus et la Terror, vaisseaux que Franklin avait déjà illustrés dans les mers antarctiques, quittèrent l'Angleterre le 26 mai 1845, dans le but de découvrir, par un nouvel et grand effort, le passage nord-ouest, allant de l'Atlan- tique à l'Océan Pacifique en contournant l'Amérique du nord et traversant le détroit de Behring. Franklin, alors âgé de soixante ans, commandait YErehts; la Terror était sous les ordres du capitaine Crozier. Pendant deux ans on n'entendit pas parler de l'expédition ; mais, poussés par la femme dévouée de Franklin, plusieurs navires allèrent à sa recherche. Ces recherches furent poursuivies avec la [plus grande énergie; c'est en 1850 que le capitaine Mac Clure sur VInvestigator, s'ouvrit bravement un passage à travers le chenal du détroit de Behring et le détroit du