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caoutchouc et se paient de 25o à £00 fr.
Mais indépendamment de toutes ces in-
dustries qui servent aux besoins person-
nels et journaliers des Peaux-Rouges, il y
en a une autre dont les produits créent
aux peuplades du nord des ressources
aussi importantes que le commerce des
fourrures le fait pour les tribus de
l'ouest ; nous voulons parler de la fabri-
cation du sucre d'érable. Cet arbre se
trouve en très-grande quantité dans l'A-
mérique septentrionale, et surtout dans
le nord : au printemps, lorsque la sève
commence à circuler, les Indiens qui
veulent récolter du sucre font dans la
partie basse de l'érable une large entaille,
dans laquelle ils introduisent une petite
planchette creusée en forme de rigole.
La sève de l'arbre s'écoule alors par là
et tombe dans des bassins d'écorce de
bouleau, préparés exprès et qu'on a eu
soin de placer dessous. Cette ponction de
l'érable se fait en grand et sur une vaste
étendue de pays; il n'est même pas rare
de rencontrer dans une seule forêt jus-
qu'à mille arbres ainsi saignés au cœur.