= 39 =- Le bâtiment sur lequel nous devions nous embar^ quer n'avait pas encore fini de prendre son charge- ment , ce qui ne me contrariait pas , attendu le désir que j'avais de faire tourner à mon instruction le peu de temps que je devais passer à Nantes. Quelques parties se formèrent dans la soirée ; on se sépara ensuite , et j'appris que l'on dînerait le lende- main à la jolie maison de campagne de M. L***, située sur les bords de la Loire. Plusieurs invitations avaient été données. Je rentrai à mon hôtel ; et de fort bonne heure , dans la matinée suivante , je me fis accompagner d'un domestique pour me conduire dans la ville. J'y admirai les quais et les grands avantages qu'ils offrent au commerce ; je visitai une partie des établissements qui sont toujours ouverts aux étrangers ; je vis avec étonnement arriver à tire d'aîle une foule d'embar- cations légères, dont les voiles , teintes en rouge, me paraissaient avoir quelque chose de singulier. Elles venaient de la mer chargées de sardines , à la grande