les arbres, qu'il abattait comme des tulipes, et déracinait comme des carottes. A peine eûmes-nous le: tems de nous sauver,> avec le canot, au milieu d'une prairie, que nous trouvâmes, comme par .miracle dans ces • forêts. Si nous perdions le canot, nous étions, on peut dire, perdus nous-mêmes. .' ..!' < ' h I : .¦ ¦¦ .'.-.! !'.'..i !• , L'endroit d'où nous nous étions sauvés le soir, était lout jonché, le matin, d'arbres de haute futaie. La forêt du portage, que nous traversâmes de nouveau en était pareillement toute: :emcora-brée, et l'eau limpide et tranquille de ces lacs était devenu- trouble et agitée. Cette: épouvantable convulsion du Ciel était, peut-être, ou la cause, ou l'effet d'une convulsion de.la Terre. Mais sur' ce: pays tremblant, avec-im (ouragan qui. faisait tout îr.embler, on ne pouvait: guères distinguervun tremblement de terre. - Mon Sauvage, pour nous sécher plutôt, avait allumé du feu sous, un tas d'arbres, qui s'étaient croisés les unsisur les autres,' en-'tombant.ii>Nous (eûmes bientôt un feu de joie, qui embrasait une partie de la forêt, et qui bnrle, peut-être, encore.'¦•;• i! <\ Près «lu LaC:Torrigiani, sur la droites, en:rëve-nant sur nos pas, mon Sauvage satisfit ma curiosité sur un objet,.qui; l'avait excité;'depuis fort longtems. • : - .:...,;: -.'<- '¦ o.-at ; r">\ if -; l[ est difficile, qu'un voyageur publie >ses voyages,'sans parler du Castor, quand même il n'aurait voyagé, qu'en Afrique, où il n'y .en a pas. Je voudrais éviter des répétitions, mais je-ne me rappelé aucunement ce que ces Messieurs en ont écrit, chacun en particulier, pas même Buffbn de son cabinet.: Je vous communiquerai, Comtesse, ce que j'ai vu moi-même sur les lieux, et ce que j'ai appris touchant cet animal étonnant. Si j'en dis les mêmes choses, que les autres, cela servira à vous confirmer d'avantage danâ ce que vous en saviez déjà ; s'il y a du nouveau vous me saurez gré d'avoir ajouté à vos connaissances.