506 VOYAGE AUX ANTILLES. meilleur marché, et se recommandent encore par deux qualités fort précieuses : ils sont plus sobres, et ont la marche plus rapide que les autres. Ces bœufs sénégalais ont une bosse sur le garrot, comme les bisons, mais beaucoup moins forte. Us sont très haut montés sur leurs jambes, et tiennent un peu du dromadaire à cet égard. Ils ont k tête pe- tite, le museau un peu pointu, et des cornes inter- minables, comme les bœufs italiens, lesquels pa- raissent être les mêmes depuis qu'Annibal leur attacha des fagots allumés aux cornes, pour disper- ser une armée romaine. Le taureau Sénégalais et la vache de Porto-Rico produisent un bœuf créole à demi bosse, qui paraît encore préférable à ses deux souches, et qui est mieux acclimaté. Je crois que kg bœufs du Sénégal réussiraient très bien dans le midi de la Franee, où les bestiaux sont soi- gnés habilement ; et un taureau et une vache ne coûteraient pas plus de six ou sept cents francs, rendus à Nantes ou à Bordeaux. Les importations de bœufs sont fort considéra- bles dans nos colonies. A la Martinique, k moyenne des bœufs de Porto-Rico introduits est de huit cents par an, montant à une dépense également moyenne de deux cent vingt-cinq mille francs. A la