l38 NOTES porter, suivant l'estimation du médecin. Les autres soldats tinrent le même langage, et il ne faut pas s'en étonner : un homme, accoutumé à la société de ses camarades et à jouir de toutes les choses nécessaires à la vie, doit éprouver le plus extrême désir d'être sous- trait à la solitude du pénitencier ; aux yeux d'un homme d'action, il n'y a rien qui puisse paraître pire que la détention sans travail dans une cellule. La peine est plus grande encore pour ceux qui ne savent pas lire; quant à ceux qui le savent, la Bible est leur seule com- pagne. Le Mutiny-act (la loi relative aux délits militaires), qui autorise les officiers commandans de corps à en- voyer dans les prisons ordinaires les soldats condamnés par les conseils de guerre, statue que six pences (enn- ron douze sous) seront pa)és chaque jour pour leur entretien. Les officiers, chefs de corps, dont les soldats, en vertu de l'acte précité, avaient été enfermés dans Bridewell, ont écrit au gouverneur de cette prison. On verra par l'extrait suivant de leurs lettres quelle haute estime ils professaient pour le Bridewell de Glascow. Le lieutenant-colonel Duffy, commandant le régi- ment du roi, s'exprime en ces termes, à la date du 5 janvier 182-7 : « Sur le point de quitter Glascow avec le régiment que je commande, je suis heureux de vous dire com- bien l'établissement que vous dirigez m'a été utile pour