271 l'Empire s'est étendu par toutes les parties du monde, qui croiroit que les armes de quelques Esclaves luy dus- sent faire plus de mal que celles des Carthaginois & causer plus de ravages dans la Sicile, que toutes les guer- res Puniques ? » 19-22 Chap. XVI, notes (a)-(d) (1). Le Senatus-Consulte Sillanien, cité par Montesquieu au chap. XVI se trouve au Digeste (2) L. XXIX, tit. V. Le préambule en est intéres- sant ; c'est un coup d'œil sur cette terrible civilisation ro- maine. « Cum aliter nulla domus tuta esse possit, nisi pe- riculo capitis sui custodiam dominis tard ab domesticis quam ab extraneis prsestare servi cogantur, ideo senatus consulta introducta sunt de publica qusestione a familia necatorum habenda. > La loi, « Si quis >, c'est la loi 12 de la troisième divi- sion du titre V. En voici le texte : « Si quis quem eorum servum servamve ex ea familia, qui ejus facinoris noxius erit, receperit vel celaverit sciens dolo malo, in ea causa est, ac si lege quae de sicariis lata est facinoris noxius fuerit. > Le renvoi suivant, L. I, § 22, ff. etc., n'indique pas très exactement le passage en question. C'est la loi 22 de la lre division du titre V, qui dit : < Si sibi manus quis intulit, senatus consulta quidem Silaniano locus non est, sed mors ejus vindicatur, scilicet ut, si in conspectu servorum hoc fecit, potueruntque in se sarvientem prohibere, pœna adficiantur, si vero non potuerunt, liberentur. Voici le texte auquel Montesquieu renvoie dans la note (d) : « Cum dominus in itinere esset occisus, de his, qui una cum eo cum occideretur vel, cum una fuissent, pro- fugerunt supplicium sumendum est. Quod si cum domino nemo fuit cum occideretur, cessant ista senatus consulta. Montesquieu n'a pas indiqué un détail, qui, s'il n'atté- (1) Supra, p. 240, 241. 2) Ed. de Krueger, 1889, in-4". Je dois à l'obligeance d'un professeur de la Faculté de Droit, dont le nom m'est inconnu, des indications précieuses qui m'ont permis de sortir de l'embarras où ces renvois, en apparence si simples, m'avaient plongé. Le Corpus juris civilis » n'est pas de tous les livres le plus facile à pratiquer.