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  Joseph-François Lafitau

Descending from a wealthy, middle-class family from Bordeaux in southwestern France, Lafitau entered the Jesuit novitiate in 1696. He next studied philosophy and rhetoric at Pau (also in the southwest) from 1698 to 1701, before continuing his studies at Poitiers, La Flèche, and finally at Paris in 1711. Lafitau decided, at age 31, to go to Canada to work in the faraway missions.

He spent nearly six years (1712-17) at Sault-Saint-Louis (Kahnawake), a mission situated on the south bank of the St. Lawrence, adjacent to Montreal. There, with the collaboration of an elderly Jesuit, Father Garnier, Lafitau familiarized himself with Iroquois language and culture. Back in France, he wrote a memoir on his discovery of ginseng in 1718; then, following a trip to Rome, he was named mission procurator for New France in 1722.

Lafitau wrote his most celebrated work, the two volume Mœurs des sauvages américains, in1724. Keen on classical culture, he intended to make use of sources relating to ancient peoples (such as the Hebrews and the Greeks) in order to better understand Native American customs, especially Iroquois. He discovered the Iroquois’s classificatory system of kinship and recognized the importance of women in Iroquois society, speaking of it as a “gynecocracy.”

Lafitau attempted to prove the common origin of the Indians and Westerners and shore up the Christian dogma of the unity of creation, an idea that engendered Voltaire’s mockeries. He systematized a form of comparative ethnography that one also sees earlier in the work of André Thevet (1502?-1590) or Marc Lescarbot (1570?-1642), while displaying, in his descriptions, a meticulousness rarely equaled in this period. Lafitau returned to Canada in 1727, where he stayed for two years as superior of the mission at Sault-Saint-Louis, before returning permanently to France in 1729.

Frontispiece, Moeurs des sauvages
Vue de la Mission du Sault St Louis

Frontispiece, Moeurs des sauvages, Joseph-François Lafitau, 1724. LC Rare Book and Special Collections Division.

Joseph-François Lafitau’s Moeurs des sauvages américains (1724) was neither a travel narrative, nor a work of history or description, but an exercise in comparative ethnography. In order to demonstrate that the Iroquois Indians were not an aberration, the author endeavored to portray them in parallel with ancient societies such as the Greeks and Hebrews. Some scholars see his work as a precursor of modern anthropology.

Vue de la Mission du Sault St Louis, after 1676 . BnF Prints and Photographs Department.

The Jesuit Lafitau was educated in rhetoric and philosophy and steeped in the culture of theology and the classics. At age 31, he decided to go on mission to Canada. Between 1712 and 1717, Lafitau resided among the Iroquois of Sault Saint-Louis (Kahnawake), near Montreal.


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  Joseph-François Lafitau

Issu d’une riche famille de la bourgeoisie bordelaise, Joseph-François Lafitau entre au noviciat des jésuites en 1696, puis étudie la philosophie et la rhétorique à Pau de 1698 à 1701, avant de compléter ses études à Poitiers, à La Flèche, et enfin à Paris en 1711. Il décide alors, âgé de 31 ans, de se rendre au Canada pour œuvrer aux missions lointaines.

Il passe près de six années (1712-1717) au Sault-Saint-Louis (Kahnawake), mission située sur la rive sud du Saint-Laurent, en face de Montréal. Là, avec la collaboration d’un vieux jésuite, le père Garnier, il s’initie à la langue et à la culture des Iroquois. De retour en France, il rédige un mémoire sur sa découverte du ginseng (1718), puis, à la suite d’un voyage à Rome, est nommé procureur des missions de la Nouvelle-France (1722).

Il écrit alors, en deux volumes, son ouvrage le plus célèbre : Mœurs des sauvages américains (1724). Féru de culture classique, il entend se servir des sources relatives aux peuples anciens (Hébreux, Grecs, etc.) pour mieux comprendre les mœurs autochtones, en particulier iroquoises.

Il s’efforce de prouver l’origine commune des Indiens et des Occidentaux et d’étayer ainsi le dogme chrétien de l’unité de la création, démarche qui lui vaut les railleries de Voltaire. Lafitau systématise une forme d’ethnographie comparée qu’on observe aussi, plus précocement, chez André Thevet (1557) ou chez Marc Lescarbot (1609), tout en faisant preuve dans ses descriptions d’une minutie rarement égalée à cette époque. Il découvre le système de parenté classificatoire des Iroquois, et reconnaît l’importance des femmes dans la société iroquoise, en parlant d’une « gynécocratie ». Lafitau retourne au Canada en 1727 , où il séjourne deux ans comme supérieur de la mission de Sault-Saint-Louis, avant de rentrer définitivement en France en 1729.

 

Frontispiece, Moeurs des sauvages
Vue de la Mission du Sault St Louis

Frontispiece, Moeurs des sauvages, Joseph-François Lafitau, 1724. LC Rare Book and Special Collections Division.

Les Mœurs des sauvages américains (1724) de Joseph-François Lafitau ne constitue ni une relation de voyage, ni une histoire, ni une description, mais une comparaison : l’auteur, pour montrer que les mœurs iroquoises ne sont pas aberrantes, s’attache à les mettre en parallèle avec celles des sociétés de l’Antiquité (Grecs, Hébreux, etc.). Certains chercheurs en font le précurseur de l’ethnologie moderne.

Vue de la Mission du Sault St Louis, after 1676 . BnF Prints and Photographs Department.

Jésuite féru de rhétorique et de philosophie, pétri de culture théologique et classique, Lafitau décide à 31 ans de partir en mission au Canada. Il fait un séjour de cinq années, entre 1712 et 1717, chez les Iroquois du Sault Saint-Louis (Kahnawake), près de Montréal.

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