ROUILLE TO MIREPOIX, FEBRUARY 3,1755 107 de maintenir et de perpetuer, s'il est possible, la paix et la bonne intelligence qui subsistent heureusement entre Sa Majeste et le Roy de la Grande Bretagne. Vous demandes, Monsieur, des instructions pour vous mettre en etat d'entamer la negotiation, que le roy vous confie; mais comme le point essentiel a terminer actuellement, est celui qui concerne le territoire de la Riviere d'Ohio, tout ce que nous pouvons vous dire a ce sujet, c'est qu'il apartient incontestable-ment au roy, et a toujours ete regard^ comme une partie de ses possessions en Amerique. Le Traite d'Utrecht que l'Angleterre reclame, ne fait aucune mention ni de cette riviere ni des terres 86v adjacentes, et ce n'est que depuis fort peu de terns que cette couronne a forme des preventions a cet 4gard. Sa Majest6 ne pouroit consentir a les reconnoitre, sans admettre les Anglois au centre de ses domaines, et leur laisser la facilite de s'emparer ensuite de la Louisiane ou du Canada. Au reste c'est a la cour [Translation] the means of perpetuating if possible the peace and good understanding happily existing between His Majesty and the King of Great Britain. You ask, Monsieur, for instructions to enable you to carry on the negotiation the king confides to you; but as the essential point to terminate is that which concerns the territory of the Ohio River, all that we can tell you on the subject is that it belongs incontestably to the king and has always been regarded as a part of his American possessions: the Treaty of Utrecht which England invokes makes no mention of that river or of the adjacent lands; and it is only very recently that that crown has set up claims in that respect. His Majesty could not consent to them without admitting the English to the center of his dominions, and leaving them free to get possession next of Louisiana or Canada. For the rest it is for the court of London to produce the incidents —19